dimanche 1 avril 2012

Heureux qui comme Ulysse...

Le retour d'Ulysse de Chirico

Nombreux furent les voyages. Les pieds ailés, le nez au vent et la tête ébouriffée de sourires repeuplant la terre. Pourtant que de nouvelles pourries, d'attentes, de prières, d'espoir, oui, d'espoir, celui qui fait vivre et maintient le nez et la bouche au-dessus du niveau critique, celui qui fait qu'on vole ou qu'on coule comme une brique imbibée de toute la merde qu'on y a agglutinée afin qu'elle colle un peu plus à l'amalgame fangeux de la médiocrité. Mais les pieds se sont désenglués, le regard s'est enfoncé dans les coeurs si proches et si lointains à la fois, redécouvrant leurs caresses et leurs richesses.

Chenapan est guéri. Définitivement, radicalement délivré des séjours dans les hôpitaux, des contrôles et des perf'. Ecartée, la dame à la faux, exit les larmes refoulées, bonjour la vie, bienvenue la lumière, c'est le printemps et notre fils est vivant!
Lorsqu'il apprit la nouvelle, un petit garçon, le crâne ravagé de cicatrices, lui sourit. Son père échangea un regard triste avec Amaury qui fut presque honteux de s'en sortir à si bon compte.

C'est le printemps! Notre aîné est accepté dans l'école secondaire de notre choix. Celle dont nous espérons qu'elle en fera un homme, un vrai, bien dans sa tête et ses baskets, ouvert au monde et aux autres, curieux et généreux, travailleur et meneur, aimant rire et prier, notre Grand.

Le soleil nous sourit et notre fille l'accompagne en chantant, son grand coeur toujours ouvert à celui qui a froid et a perdu la lumière, celle du soleil.

Et nous avançons, tantôt volant, tantôt rampant, le regard vissé sur cet essentiel que nous tentons de saisir et nous laisse peu de temps pour vous lire, amis.