depuis qu'on est rentré, Mam a repris le boulot sur des chapeaux de roue (les trois sociétés ne sont physiquement et juridiquement plus qu'une) et ne met même plus de hauts talons pour travailler tellement elle court. Elle ne revient jamais à l'heure parce qu'elle est devenue la maman de son nouveau bureau, et papa, qui devait faire pleins de trucs avec nous, et bien, il a des imprévus, et malgré le congé du bâtiment, il travaille. Alors, nous, on s'occupe comme on peut. Heureusement, Mam a acheté des blagues sympas à faire aux gens, on a encore des BD de la bibliothèque (demain -rappel mam! faut une nouvelle fournée de la bibliothèque-) et on est créatif, mais bon, faut pas que ça dure... Heureusement, la semaine prochaine, notre super cousine vient nous occuper, et ensuite nous aurons une jeune fille rien que pour nous amuser!
Un peu de tout, de rien, quelques coups de coeur, des lectures, des tableaux, des chansons, des amis, des réflexions, pas mal de questions, toutes ces correspondances...encore et encore.
jeudi 30 juillet 2009
mardi 28 juillet 2009
"Le poète belge Emile Verhaeren" de Vincent Leroy
Comme promis, je vous parle de mes lectures d'été, dont a fait partie "Le poète belge Emile Verhaeren" de Vincent Leroy.
C'est un cadeau qu'Amaury et moi avons reçu par la poste, un beau jour, de manière tout à fait inattendue. Quelle merveilleuse surprise! Pour moi, les plus beaux cadeaux sont les livres, qui plus est quand ils sont inattendus. Je n'avais réellement pas le temps de le lire tout de suite, mais le réservais précieusement pour ces quelques jours de vacances où on a le luxe de n'avoir que très peu d'obligations et beaucoup de temps pour faire ce qu'on aime. ce livre qui ne fait "que" 110 pages n'est, comme le rappelle son auteur, "ni un recueil de ses célèbres poésies, ni une critique littéraire de son oeuvre. (Sa) démarche est celle d'un historien." En effet, ne vous attendez pas à lire Verhaeren ni à avoir un jugement concernant son oeuvre. Vous découvrirez par contre une présentation extrêmement bien documentée du poète, de son entourage, de ce qui a pu influencer sa poésie. De son attachement au Roi Albert qui faisant dire à la Reine qu'il était le seul ami de son époux. Un texte qui a la richesse d'être sobre, qui a l'humilité de mettre en évidence non pas l'auteur mais le sujet, qui a le mérite d'être elliptique, laissant au lecteur la soif de découvrir ou de redécouvrir l'oeuvre de Verhaeren et l'environnement du poète. en un mot, un grand petit livre!
Et en réponse à certaines questions qui nous préoccupent, à savoir l'alliance entre l'écriture et la vie harmonieuse, je cite le poète dans une lettre qu'il écrit de Florence à Marthe, l'amour de sa vie (pp. 26-27 du livre): "Au reste, maintenant, ce n'est pas mon art qui me préoccupe, c'est vous. A tel point que j'en suis moi-même étonné. Et c'est même à cela que je sens que je dois vous aimer au-delà de tout. Car mon art, O chère et douce aimée, il y a six mois, pour lui aussi, sans hésiter, comme pour vous, je me serais fait tuer comme une mouche. Il me reviendra peut-être, mais actuellement, non, je n'y pense presque plus. Pourtant, que je serais heureux d'unir un jour ces deux grandes passions de ma vie: l'art et l'amour de vous."
C'est un cadeau qu'Amaury et moi avons reçu par la poste, un beau jour, de manière tout à fait inattendue. Quelle merveilleuse surprise! Pour moi, les plus beaux cadeaux sont les livres, qui plus est quand ils sont inattendus. Je n'avais réellement pas le temps de le lire tout de suite, mais le réservais précieusement pour ces quelques jours de vacances où on a le luxe de n'avoir que très peu d'obligations et beaucoup de temps pour faire ce qu'on aime. ce livre qui ne fait "que" 110 pages n'est, comme le rappelle son auteur, "ni un recueil de ses célèbres poésies, ni une critique littéraire de son oeuvre. (Sa) démarche est celle d'un historien." En effet, ne vous attendez pas à lire Verhaeren ni à avoir un jugement concernant son oeuvre. Vous découvrirez par contre une présentation extrêmement bien documentée du poète, de son entourage, de ce qui a pu influencer sa poésie. De son attachement au Roi Albert qui faisant dire à la Reine qu'il était le seul ami de son époux. Un texte qui a la richesse d'être sobre, qui a l'humilité de mettre en évidence non pas l'auteur mais le sujet, qui a le mérite d'être elliptique, laissant au lecteur la soif de découvrir ou de redécouvrir l'oeuvre de Verhaeren et l'environnement du poète. en un mot, un grand petit livre!
Et en réponse à certaines questions qui nous préoccupent, à savoir l'alliance entre l'écriture et la vie harmonieuse, je cite le poète dans une lettre qu'il écrit de Florence à Marthe, l'amour de sa vie (pp. 26-27 du livre): "Au reste, maintenant, ce n'est pas mon art qui me préoccupe, c'est vous. A tel point que j'en suis moi-même étonné. Et c'est même à cela que je sens que je dois vous aimer au-delà de tout. Car mon art, O chère et douce aimée, il y a six mois, pour lui aussi, sans hésiter, comme pour vous, je me serais fait tuer comme une mouche. Il me reviendra peut-être, mais actuellement, non, je n'y pense presque plus. Pourtant, que je serais heureux d'unir un jour ces deux grandes passions de ma vie: l'art et l'amour de vous."
jeudi 23 juillet 2009
Question à mes amis blogueurs
Dites-moi, chers amis que je lis (et que généralement je ne connais pas de visu, comme le soulignait Hutte des Bois sur le blog de Célestine), combien de temps (par jour, par semaine ou par mois) consacrez-vous à bloguer?
J'entends par bloguer non seulement maintenir son blog à jour et publier de nouveaux billets, mais également lire les blogs des autres, laisser des commentaires, surfer pour chercher de l'information afin de nourrir ses billets... Bref, toute activité liée au blog.
Votre réponse m'intéresse. N'hésitez pas à réagir!
Cette photo est extraite et illustre un article intéressant intitulé "Que disent les écivains sur leur blog?"
mardi 21 juillet 2009
lundi 20 juillet 2009
Espagne, famille et lectures
Retour au bercail. Vacances merveilleuses comme toujours, mais cette année, réellement trop courtes. Neuf jours sur place, dont 6 à essayer de me détendre et de ne pas rêver et parler du boulot, de ne plus entendre mon téléphone sonner, de profiter exclusivement de ma famille merveilleuse et du bonheur et du luxe de lire sans être interrompue sans cesse, au bord d'une piscine ou sur une terrasse, de visiter ou revisiter des sites d'une extrême beauté, rude et si délicate en même temps. L'Espagne, les Pyrénées, l'Aragon, terre de montagnes arides et de montagnards bourrus et si serviables à la fois, la cigarette au bord des lèvres, le chapeau de paille planté sur un crâne au cheveu rare, le menton au poil crissant, le bâton frappant la mesure des pas torses et cadencés. L'Aragon, ses aigles et vautours, ses sangliers, ses moutons et ses perdrix. Les Pyrénées, ses orages et ses incendies, la chaleur sèche, le soleil piquant, l'eau bienveillante, le rouge, l'ocre et le turquoise. La terre qui pointe vers le ciel, et le ciel qui se penche sur la terre.
Je n'ai pas lu autant que je le souhaitais, mais suis ravie de ce que j'ai découvert:
une biographie d'Emile Verhaeren écrite par Vincent Leroy dont je parlerai dans mon prochain billet, un roman et demi de Daniel Gillès (Le festival de Salzbourg et Né pour Mourir), ce grand-oncle primé pour ses critiques que j'aurais dû lire depuis bien longtemps et dont j'ai un souvenir précis (j'en parlerai également plus avant) et deux livres de "plage" dont j'aurais honte si ce n'est qu'ils ne sont pas une perte de temps puisqu'ils m'ont fait rire aux éclats !
Je n'ai pas lu autant que je le souhaitais, mais suis ravie de ce que j'ai découvert:
une biographie d'Emile Verhaeren écrite par Vincent Leroy dont je parlerai dans mon prochain billet, un roman et demi de Daniel Gillès (Le festival de Salzbourg et Né pour Mourir), ce grand-oncle primé pour ses critiques que j'aurais dû lire depuis bien longtemps et dont j'ai un souvenir précis (j'en parlerai également plus avant) et deux livres de "plage" dont j'aurais honte si ce n'est qu'ils ne sont pas une perte de temps puisqu'ils m'ont fait rire aux éclats !
jeudi 2 juillet 2009
"Le monde n'est pas fait pour les artistes..."
"...car ils existent plus haut. Leur passage dessine une nuée d'étoile comme le fait une comète." Mathéo.
Les artistes existent plus haut. Mais le monde n'est-il pas fait pour eux ou eux ne sont-ils pas fait pour le monde? Ils existent plus haut car par leur art ils existent dans le monde des idées. Ils sont déchirés entre ce monde d'une grande pureté et la matière qui les englue et représente un obstacle à toute création vraie. Mais Mathéo, vous parlez en musicien, vous ne connaissez que la matière de l'instrument de musique qui s'efface pour faire place au son qu'il dégage. Qu'en pensent les peintres et les sculpteurs pour lesquels la matière fait leur art? Ceux-la parlent-ils réellement d'art ou leur conception est-elle erronée? L'art exprime-t-il le Beau? Et qu'est-ce que le Beau? Toute expression est-elle un art? Et puis, pourquoi s'exprimer?
J'ai connu de nombreux artistes, écrivains, poètes, musiciens, peintres, danseurs, certains géniaux, d'autres d'une grande sensibilité. Mathéo, la sensibilité fait-elle l'artiste? Le génie fait-il l'art?
Si j'en reviens à ma personne, et finalement, c'est peut-être ce que je connais le mieux, j'ai arrêté d'écrire quand j'ai connu mon mari et que j'ai dû concilier vie familiale et professionnelle. Et non, ils ne sont pas des obstacles, mais et je cite (pour ne pas me référer aux Grecs) mon prof d'Hypokhâgne que j'aimais beaucoup, qui me disait dans les couloirs de Beaubourg qu'"Ecrire est un véritable accouchement". Et oui, cela me demande une telle concentration et une telle abnégation que je ne pouvais concilier les deux. Alors, malgré toutes les interrogations de ce billet, Mathéo, je pense qu'en effet, le monde n'est pas fait pour les artistes.
J'ai emprunté cette photo de la comète Hale-Bopp à ce site.
Les artistes existent plus haut. Mais le monde n'est-il pas fait pour eux ou eux ne sont-ils pas fait pour le monde? Ils existent plus haut car par leur art ils existent dans le monde des idées. Ils sont déchirés entre ce monde d'une grande pureté et la matière qui les englue et représente un obstacle à toute création vraie. Mais Mathéo, vous parlez en musicien, vous ne connaissez que la matière de l'instrument de musique qui s'efface pour faire place au son qu'il dégage. Qu'en pensent les peintres et les sculpteurs pour lesquels la matière fait leur art? Ceux-la parlent-ils réellement d'art ou leur conception est-elle erronée? L'art exprime-t-il le Beau? Et qu'est-ce que le Beau? Toute expression est-elle un art? Et puis, pourquoi s'exprimer?
J'ai connu de nombreux artistes, écrivains, poètes, musiciens, peintres, danseurs, certains géniaux, d'autres d'une grande sensibilité. Mathéo, la sensibilité fait-elle l'artiste? Le génie fait-il l'art?
Si j'en reviens à ma personne, et finalement, c'est peut-être ce que je connais le mieux, j'ai arrêté d'écrire quand j'ai connu mon mari et que j'ai dû concilier vie familiale et professionnelle. Et non, ils ne sont pas des obstacles, mais et je cite (pour ne pas me référer aux Grecs) mon prof d'Hypokhâgne que j'aimais beaucoup, qui me disait dans les couloirs de Beaubourg qu'"Ecrire est un véritable accouchement". Et oui, cela me demande une telle concentration et une telle abnégation que je ne pouvais concilier les deux. Alors, malgré toutes les interrogations de ce billet, Mathéo, je pense qu'en effet, le monde n'est pas fait pour les artistes.
J'ai emprunté cette photo de la comète Hale-Bopp à ce site.
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