samedi 20 mars 2010
insignifiances - "Fire" Bruce Springsteen
Paroles, paroles, paroles.... Famille, famille, famille...
Rires d'enfants qui débordent de la maison, fondue savoyarde où les gages succèdent aux combats, des blagues, des rires encore, des pompes à deux mains, "et ça", une main, "et ça et ça", sans les mains "et ca, et ça, et ça", font place aux vestiges d'une nuit trop courte nourrie d'amitiés et de visages trop proches qui m'agressent dans mon espace et mon intimité, je recule et recule encore, conversations où priment l'intérêt pour l'autre et le désir de confier une détresse au détour d'une phrase, une déception issue d'une nouvelle inattendue, de raconter un job perdu et l'estime de soi aussi, échanges qui s'achèvent dans un silence blanc, on cherche une excuse pour aller au-devant de nouveaux visages avenants, musique trop bruyante, connaissances retrouvées, trop chaud, la tête tourne, les joues en feu, la pluie crépite et arrose les fumeurs et amateurs de fraîcheur, les hanches ondulent au rythme de Bruce, rentrons, rentrons maintenant... Envie de vivre en noir et blanc.
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Je connais cette sensation diffuse , impalpable, que l'on éprouve dans certaines soirées un peu arrosées,où l'on rencontre soudain quelqu'un qui vous tire de votre cocon pour vous emmener danser sur un fil irréel, et où s'ouvrent des abîmes à vos pieds. On n'a qu'une envie, ces jours-là, c'est de vite retrouver la douce chaleur rassurante de ce que l'on connaît, et de fuir ces contrées malsaines , inexplorées et inquiétantes où notre esprit voudrait se perdre malgré nous.Vivre en noir et blanc, jolie image...
RépondreSupprimerBilan en demi teinte d'une semaine de vacances ? au ski ? 'je dis ça juste parce qu'on y est...)
RépondreSupprimerParfois il est bon de sefaire chahuter par le quotidien... ça sert à mieux apprécier la routine finalement...
celà dit, il est un poil inquiétant ton billet... tu vas bien ?
une bise.
Une tranche de vie, animée, c'est le moins qu'on puisse dire! Et cette folle envie de retrouver sa coquille, oui, oui, c'est parfait, nécessaires alternances avec des plages de solitude, de silence. Bon repos dominical.
RépondreSupprimerC'est très émouvant...
RépondreSupprimerRéunion de famille?
RépondreSupprimerTu y as recueilli tant d'impressions, fugaces et intenses, la musique, la danse, les "petits résumés depuis la dernière fois que nous nous sommes vus" et les enfants qui s'amusent, et Bruce (ah, Bruce! Il est du New Jersey, et ici, il est à nous, à nous, et on est fiers tu peux pas savoir !) avec sa voix sexy, et un peu de fatigue, de celles que l'on savoure, et puis on se met au lit et on repense à tout, on rit toute seule, on s'endort dans les bras de l'affection...
C'est bon, non?
Ta maman originaire de Verviers... tu paries, tu paries, que nous allons découvrir que non, pas possible, cette famille-là c'est la tienne? Mais c'est la mienne aussi!
Il faut dire qu'à Verviers, cinq ou six familles se partageaient les filatures, la tienne, la mienne, et quatre autres, et comme elles se mariaient entre elles... ha-ha!
Edmée
@Cel: c'est ça et c'est pas ça, je m'aperçois que mon billet est sujet à interprétation, mais ce que tu décris je l'ai bien sûr connu! Pas ce soir-là. Ce soir-là c'était une agression physique: toutes ces personnes qui collent leur visage contre le mien pour me parler, qui rentrent dans mon espace, je ne supporte pas; ce sont elles qui avaient un trop-plein de mauvaises et tristes nouvelles à déverser... Moi j'étais l'oreille et le réconfort!
RépondreSupprimer@Kabotine: non non pas de ski depuis un grave accident d'Amaury, anniversaire et amis tout simplement (on fait des fondues et des raclettes en Belgique aussi tu sais :-). Merci pour ton inquiétude, moi ça va pour le moment, ce sont les autres, beaucoup d'autres qui ne vont pas très bien...
@Colo: c'est tout à fait ça, merci pour tout.
@Panthère: merci pour ton passage et bienvenue par ici! Ton blog est intéressant: à découvrir!
@edmée: oh oui c'est bon comme la manière dont tu le décris. Je suis sûre en effet qu'on trouveras un lien: la famille organise une visite des anciennes filatures. Je t'en parlerai ultérieurement. Je suis impatiente d'y donner suite...
Je lis ton texte et les commentaires, je ressentais la même chose que Célestine et puis je lis ta réponse (pas bien de lire le courrier des autres ...) et ... je comprends, je déteste cela, je déteste être le déversoir même lorsqu'il s'agit de gens aimés ou proches ... J'espère qu'aujourd'hui, tu as récupéré :))
RépondreSupprimer"Envie de vivre en noir et blanc". Jolie phrase, mais sans doute pas à vivre tous les jours, surtout après l'hiver. Il faut se protéger, Delphine, de temps en temps pour éviter (ou absorber) les confessions un peu tristes.
RépondreSupprimerMerci pour ton accueil :-) Je viens seulement d'actionner Bruce (aaaaaaaaah Bruuuuuuuuuuce !) et j'avoue que ça change tout, de l'écouter comme ça, avec sa guitare qui rythme ma lecture :-)
RépondreSupprimerBonne journée à toi ! Bisous.
Il faut savoir se protéger des envahisseurs. On peut parler de ses problèmes, de ses peines mais pas dans une soirée où "toi" tu es là pour t'amuser. Certaines personnes frisent l'indécence dans le déballage de leur mal-être. Je suis généralement une oreille compréhensive et attentive mais pas le samedi soir en écoutant Bruce...sorry :-) Il y a un temps pour tout.
RépondreSupprimer@ms: dur dur le début de la semaine après le rythme effrené de ce week-end dont je n'ai pas tout raconté! Je ne déteste pas, je pense qu'on doit pouvoir partager les souffrances au même titre que les joies, mais comme le dit Damien, il faut se préserver et c'est difficile.
RépondreSupprimer@Damien: Certainement pas à vivre tous les jours, sans doute l'influence des films que nous avons regardés ces derniers temps et dont j'espère trouver le temps de parler ici... Tu as raison, il faut se protéger. Au boulot, ça va mieux, je prends de la distance (mais tu connais mon job), dans la vie privée, je dois faire de même...
@Panthère: ben oui, Bruce change tout évidemment, ma prose seule est parfois bien morne... kiss
@Bérangère: Dans ce contexte (un samedi soir avec Bruce) parfois je suis comme un poisson dans l'eau et resterais jusqu'à plus d'heure et parfois comme l'autre soir je suis une extra-terrestre en manque d'air et de choses vraies... mais ça va, pas d'inquiétudes, si ce n'est que de nombreuses personnes tombent de très haut( du haut de leurs hautes fonctions qui ne sont plus...)
Je me suis mal exprimée. Ce que je déteste, c'est lorsque les gens ne se rendent pas compte que l'on ne peut pas tout 'déverser' à une personne, surtout lors de moments normalement heureux, en famille, entre amis. J'ai parfois l'impression qu'il y a deux sortes de personnes celles qui écoutent, engrangent et celles qui déversent. J'espère que cela va mieux !
RépondreSupprimer@ms: et moi j'ai fait l'impasse sur ton anniversaire! "po, po, po..." (moi aussi je parle grec!)
RépondreSupprimerPo, po, po, po... mais on va ouvrir un club, les filles :-))
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