Il est question, sur le blog littéraire de Panthère, du dernier Jean-Louis Fournier et de toutes les interrogations existentielles que le sujet a pu provoquer. Le mot destin a été lâché, je m'y suis arrêtée l'espace d'un instant.
Tôt ou tard, nous sommes confrontés à des choix. Des choix petits ou grands, simples, cornéliens, raciniens ou pascaliens, qui dessinent un tracé courbe ou rectiligne, au sol de sable ou de granit, sur lequel nous poserons quotidiennement nos pas jusqu'à là-bas. Certains redoutent tant de faire le mauvais choix que, sautant pied sur l'autre, ils passent leur temps à tergiverser et ne voient pas les jours et les années filer. A rechercher ce qu'il y a de mieux ils se retrouvent les mains et le coeur vides, esseulés, amers et desséchés telles des figues trop longtemps exposées. D'autres font des choix pour de multiples raisons, toutes argumentées avec moult détails et exemples à l'appui, mais à y regarder de plus près, on se rend compte que ces raisons en masquent d'autres bien moins glorieuses. Alors leur voie se remplit de chemins de traverses, de chemins de croix à la croisée des chemins, ceux du destin tracé et de l'autre qui n'est déjà plus. Regrets ou remords les saisissent alors, las, un peu tard. Enfin, les personnes qui prennent le temps de s'ouvrir à l'expérience de leurs aînés, de savourer les idées et de les choisir pour leur individualité ou leur universalité pour ensuite progresser sans rebrousser, la tête droite, les coudes au corps, la démarche souple et rythmée, le souffle mesuré.
On est tous un peu des trois: couards, enthousiastes et réfléchis, à certains moments de nos vie et respectant un certain équilibre, formant la personne que nous sommes aujourd'hui.
Je sais, ce billet fait un peu penser à une parabole, mais tant pis, j'en vois trop autour de moi, des personnes qui souffrent des conséquences de leurs choix mais aussi de l'absence de choix.
Photo empruntée à Dam
Bingo. Touchée (là où...)
RépondreSupprimerMerci pour le lien dans le billet (j'ai vu aussi que tu m'as mis dans ton blogroll, super sympa !)
Ton billet est redoutable.
De vérité.
Merci. Celui-là me va particulièrement loin.
Oui, c'est sûr, certaines personnes font le choix de ne pas choisir. Car c'est un choix aussi! Pourquoi pas? Juste que tels des barques sans gouvernail...
RépondreSupprimerMerci pour ces réflexions qui berceront ma nuit!:))
Bonne soirée Delphine, un beso.
Comme tu as raison. Il y a toujours plusieurs raisons à nos changements de direction. Les avouables et les autres. Celles qu'on peut déployer et justifier, et puis celles dont on ne parle qu'à soi-même.
RépondreSupprimerMais il y a aussi les gens qui foncent et les autres. Je suis une couarde pour tout ce qui est physique: je n'aime pas courir, sauter, attraper (nulle en gym, of course) mais je suis une lionne pour le courage mental, rien ne m'arrête. Et oui, écouter les autres, ceux qui veulent bien nous dire comment ils ont sauté, et ce qui en a découlé, c'est pure sagesse. Je l'ai fait souvent, et le ferai encore ...
Merci pour ce billet qui fait réfléchir, je m'en vais voir chez Panthere de ce pas!
C'est un beau sujet philosophique que tu nous proposes là. Un sujet trop profond pour ne s'y arrêter qu'un instant, et contempler l'abîme qui s'ouvre devant nous en restant prudemment sur le bord...J'essaierai de te donner ma pensée dans un prochain billet. Le sujet me fascine.J'aime ta façon de l'aborder.
RépondreSupprimerBonne journée chère Delphine
PS tu as changé quelque chose à ton blog, non? Il a comme un coup de frais...
Mais avons-nous toujours le choix?
RépondreSupprimerJe t'embrasse Delphine
Math
Oh toi aussi tu as changé un peu l'aspect de ton blog: il est très beau!
RépondreSupprimerQuant au sujet du choix, je rejoins ce que Math dit: parfois on n'a pas le choix, il FAUT assumer.
Alors autant le faire de manière la plus positive possible
J'ai envie de te demander dans quelle catégorie TOI tu te places? Comment vis-tu tes choix ou tes non-choix?
Va où le vent te porte... Il y a des choix, et des non-choix qui en constituent un d'eux mêmes...
RépondreSupprimerIl y a la Vie, qui elle ne fait pas de pause, alors on saute dedans, ou on laisser passer. Tout en sachant que le choix n'est pas toujours reversible...
Vaste sujet ! (c'était le bac de philo il y a peu non ? ;o))
Vaste et intéressant sujet. Souffrir des conséquences d'un choix est à mon sens une meilleure souffrance que celle du non choix et des regrets ... tant de personnes disent 'si' ... J'aime beaucoup tes billets en ce moment (avant aussi) qui m'amènent à m'interroger :))
RépondreSupprimerJ'ai laissé passer la nuit pour réfléchir et répondre. Mais maintenant je ne sais toujours pas quoi dire, j'ai juste égrené dans ma tête les moments de couardise, d'entousiasme et de "réfléchi". Devant ce trio, on se casse tous les dents, j'imagine, un jour ou l'autre. Belle réflexion.
RépondreSupprimerPanthère: C'est un billet qui se veut général, sans viser qui que ce soit de quelque façon que ce soit. Si je t'ai mise parmi mes favoris, c'est que je suis heureuse de te lire. Kiss et à bientôt et... merci d'être la source de mon inspiration pour ce billet...
RépondreSupprimerColo: des barques sans gouvernails, bercée, j'espère par trop cahotée par ces réflexions d'un soir et de toujours... J'évoque souvent ton nom en famille et te suis très reconnaissante d'avoir partagé avec nous tes expériences. Merci, de tout coeur. Un beso fuerte.
Edmée: si je résume: fonceuse moralement mais pas physiquement, pas trop réducteur? J'attends toujours des photos de la hippie que tu fus :-)
Célestine:; mais oui, je l'ai repeint mon blog! Au début pour rigoler, mais plus moyen de revenir en arrière... alors je me suis appliquée mais ne suis pas encore certaine du résultat définitif! C'est que les changements, ça bouleverse! j'attends avec impatience ton billet qui, j'en suis certaine, enrichira l'ébauche de réflexion que j'ai mise par écrit. Excellente soirée chère Célestine.
Math: non pas toujours! Mais le choix d'accepter ou de rejeter ce qu'on n'a pas choisi, et c'est toute la différence! Avec toutes les nuances que ça implique bien sûr! Gros bisous
RépondreSupprimerCoumarine: "de la manière la plus positive possible"... Tu résumes tout :-) MOI? pas très intéressant. Beaucoup de choix et de décisions, pas tous bons, mais tous assumés. Donc, une certaine sérénité, malgré quelques incompréhensions et des difficultés à intégrer. Aucun regret par contre, parce que j'ai fait des choix que j'assume. Et ça, je crois que c'est une force. Malgré toutes les inconnues et les conséquences encore à venir... Merci pour cette remise en question.
Kabo: pas chez moi, mais toujours en fait, en filigrane... Les choix font partie de notre vie et orientent celle-ci non? J'ai vu avec deux de mes patrons une bombe ce soir. Si on l'engage, elle va tout détruire, mais elle est irrésistible et pleine de qualifications. Que faire? un choix, je sais... Je ne vais pas me taire.
ms: tellement d'accord avec toi! Eviter à tout prix les regrets mais avancer. Merci et désolée de te perturber... PS: tu as trouvé ton nouveau style?
Damien: c'est un sujet qui nous occupera tout au long de notre vie ici-bas... essayons d'être nous c'est déjà bien, non? merci pour ton passage.
Tu me perturbes dans le bon sens :)) J'aime bien penser à autre chose qu'aux partiels du premier, fêtes des second et troisième ... Pour le blog, je m'y fais doucement :))
RépondreSupprimerEt bien vaste sujet, comme d'habitude, avec toi, et c'est bine intéressant, de voir ainsi notre réflexion ainsi stimulée.
RépondreSupprimeret puisque tu parles de choix, là, je pense egoîstement à moi !
c'est que decider de divorcer, quand tu arrives à la quarantaine, en n'ayant pas d etravail, je t elaisse imaginer un peu la situation. je suis bien entourée, d'autre part... par des gens qui m'aiment, et lisent, pas seulement mon blog, mais aussi des lettres manuscrites, très longues, que j'écris à un ami très cher, qui me tient la main.
et ce soir, au repas, je me suis de nouveau, mais j'en ai l'habitude, vue reprocher "d'être encore là..."
Partir alors que je serai dans la précarité, serait à mon sens infiniment traumatisant, pour moi, mais aussi pour mon entourage, mon mari y compris. je ne suis pas d'une culture où "l'assitanat" social est bien perçu aussi je n'eprouve pas le besoin de faire plus de vagues que nécessaire.
alors, pour en revenir au sujet de ton billet, oui, j'ai fait un choix; je n'en suis qu'au début des répercussions que ce choix aura dans ma vie, matériellement, financièrement, amoureusement, affectivement....
Et je puise entre autre, dans tes billets, l'énergie nécessaire, à faire face, au choix que j'ai fait, début février.
Salpi: merci de partager ce moment avec nous ce soir. Il a de la chance cet ami, de recevoir de longues missives de ta part; connaissant ta sensibilité et ton humour!!! Bonne chance et bon courage.
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