Un peu de tout, de rien, quelques coups de coeur, des lectures, des tableaux, des chansons, des amis, des réflexions, pas mal de questions, toutes ces correspondances...encore et encore.
mardi 19 juillet 2011
Saxo, essences, "Red sky at night" de David Gilmour
Je vais vous confier quelque chose.
J'aime la musique, cela ne surprendra personne. J'aime le violon, le piano, la clarinette et la voix, mais le saxo, ah, le saxo...
Griffure de l'âme, douce mélancolie, caresse des sentiments, bienveillante langueur au parfum de liberté, obscure lumière qui creuse les côtes de notes ensorcelées, ciel rouge déchiré, saxo, si intensément humain.
J'ai proposé à tous les miens d'en faire. Mon Grand préfère le sport, lire et faire des maquettes, Pitchounette a choisi le piano et l'équitation alors que Chenapan réclame un tambour que nous tardons à lui offrir...
Reste moi. Ben oui, pourquoi pas? Vous me voyez avec un saxo? Ce serait bien non? J'espère pouvoir être un peu plus performante qu'avec le cor de chasse qui n'a émis qu'un profond soupir lorsque je me suis essoufflée dessus. Comme la tondeuse que je n'ai jamais réussi à faire démarrer, malgré mes muscles bandés. D'accord, c'est une excuse pour ne pas tondre, mais quand même. Le tracteur de mes parents, il suffisait de tourner la clé et voilà, on était parti pour des heures de tonte au rythme de nos écouteurs et du chant des oiseaux.
Jouer du saxo, ce serait également un excellent dérivatif à toute velléité de fumer.
Savez-vous pourquoi je n'étais pas trop triste de quitter l'Espagne cette année? En faisant notre lessive quotidiennement, j'enfermais dans nos valises le soleil , le chant des grillons, le souffle du vent langoureux, l'odeur des olives et de la terre assoiffée, l'empreinte des étoiles et de la pleine lune, un peu de terre et de chlore, quelques cailloux, des amandes oubliées et des batons de sucette.
A notre retour, j'étais impatiente d'en soulever le couvercle, afin d'en réceptionner les essences.
Malgré la pluie, elles ne se sont pas enfuies. Elles étaient bien là, au rendez-vous!
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Que c'est bon de retrouver ton style, tes mots, dans un billet empli de tous les sens: des parfums, des sons, des sensations, des saveurs...
RépondreSupprimerJe suis heureuse que tu aies eu envie de publier ce billet juste après nos conversations qui m'ont semblé si courtes. je n'ai pas eu le temps de te dire la moitié de ce que j'aurais aimé te dire...
J'aime tes valises et leurs secrets, j'aime le chant lancinant du saxo qui troue le coeur et l'âme de sa plainte. J'ai aimé que tu deviennes bien plus qu'une image: un être de chair et de coeur.
Bises
Célestine
j'adore le saxo.. 25 ans après, je me souviens d'un saxophoniste de rue derrière la cathédrale de Barcelone qui jouait "the latest trick" de Dire Straits.. Cela m'a laissé un frisson inoubliable..
RépondreSupprimerJ'aime beaucoup le dernier paragraphe de ton texte, emporter avec soi tant de richesses démontre bien la qualité de ton coeur. Bises
Cel: merci pour ton gentil commentaire. Quelle joie d'avoir pu t'accueillir l'espace d'un trop court moment. C'était moins une mais on y est arrivé! Après notre Pitchounette, c'est le grand qui est parti à son camp, le sourire aux lèvres et la fleur au chapeau. Mais je vais devoir te laisser car avec tout ça, nos valises ne sont pas encore défaites. Tiens-moi au courant, je reviens très vite vers toi...
RépondreSupprimerbisous encore un peu pluvieux
delphine
Ravi de te retrouver dans la blogosphère...mais nous n'allons faire que nous croiser! Sur mon blog des écrivains, il y a une interview croisée d'Edmée et de Coumarine qui va t'intéresser. Avant de partir en vacances dans quelques jours, je viens te faire un petit coucou et te souhaiter une bonne fête nationale. A bientôt Delphine.
RépondreSupprimerElla, j'espère que tu vas bien. C'est vrai, le saxo laisse des souvenirs impérissables. Il y a quelques mois, nous avons assisté à une soirée d'adieu pour un artiste belge. C'était un pot-pourri de représentations (théâtre, danse, chant, musique) dont un concerto pour clarinette et saxo à pleurer. malheureusement, je ne le trouve pas, sinon, je l'aurais présenté ici depuis longtemps.
RépondreSupprimerPB: Tu te mets au vert? Profite bien de ces vacances pour faire le plein de bonnes choses. Je file chez toi lire tes interviews. Pour la fet.nat, pour une fois sans enfants, nous allons faire un petit tour à Redu. Je penserai à toi qui aime tant cet endroit. A très bientôt!
delphine
Dans un grand jardin, pieds nus dans l'herbe humide, les deux musiciens, l'un au saxo, l'autre au piano, ensorcelaient l'atmosphère. C'était un soir de juillet, sous les étoiles qui dansaient avec les dernières lumières du jour, dans la montagne, chez des amis, il y a longtemps, au-dessus du festival de jazz de Montreux. Les amis sont dans l'au-delà maintenant. Mais chaque fois que j'écoute avec bonheur du saxo, je les sens heureux.
RépondreSupprimerDamien: à la manière dont tu le décris, on imagine que tu as dû être transporté par tant de beauté. Y a-t-il plus beau cadre que la montagne, les étoiles et l'amitié pour écouter du saxo? J'espère que tu as écouté ce morceau avec bonheur.
RépondreSupprimerdelphine
Ah oui, tu fais bien de ne rien laisser sur place, tout entre dans la valise, le parfum et les saveurs gardent une force vivifiante et au lieu de se dire quel dommage de rentrer... on se dit quel bonheur d'avoir fait des provisions de tout ce qui nous manque!
RépondreSupprimerEdmée
Quand les senteurs se seront dispersées dans l'air humide belge, tu en trouveras encore et encore chez moi, je suis partageuse...
RépondreSupprimerQuant au saxo, j'adore, merci!
Quel beau texte avec ses senteurs et couleurs mêlées! En quelques lignes, l'esprit des vacances est brossé. Comme vous, j'aime beaucoup le saxo qui sait si bien traduire la noslagie des choses. J'en profite pour vous dire que "La plume et l'image" va être transféré sur une autre plateforme et qu'il peut y avoir des perturbations passagères courant août et que je viens d'en ouvrir un second qui est consacré à la littérature et à l'esprit des lieux. Voici le lien :
RépondreSupprimerhttp://interligne.over-blog.com/
Edmée: et ça nous manque tellement dans notre morose Belgique...
RépondreSupprimerColo; je sais que chez toi, je peux m'enivrer de toutes les senteurs que j'aime. Merci pour ça et pour les accents poétiques et hispaniques de tous tes billets.
delphine
Armelle: je suis passée sur votre nouveau blog sans encore laisser de trace. Trop de choses à méditer. J'ai aimé le billet sur la lecture, je reviendrai très vite. A bientôt.