dimanche 29 novembre 2009

"60 years ago" Fanny Bériaux et Belgitude

Ma belgitude, c'est aujourd'hui Fanny Bériaux, artiste belge au talent incroyable, qui mérite qu'on parle d'elle et surtout qu'on prenne le temps de la découvrir et de l'écouter! Sa voix caressante et toute en nuance, aux intonations chaudes et profondes, est parfaite pour les accents de jazz langoureux qu'elle nous propose dans son album "Blow up my world" dont est extrait "60 years ago".
Ma belgitude, pleine de nostalgie, se réfugie dans ces accords mélancoliques parce que le retour de Leterme à la tête de la Belgique, même accompagné d'une nouvelle Belle-maman, ou d'une nounou, d'un coach, d'un garde-fou, appelez-le comme vous le voulez, ça ne changera rien à cette absurdité, ne me fait pas sourire. C'est le coeur lourd que j'attends ce que sa bêtise, son incompétence, sa démagogie et sa volonté de saborder la Belgique nous préparent.

mercredi 25 novembre 2009

"Romance" de Beethoven, remerciements et cirque



Un clin d'oeil à Célestine à qui est dédiée cette romance...
...Et à tous mes amis blogeurs, un merci énorme émanant du fond d'un coeur profondément ému par vos commentaires plus compréhensifs, sympathiques, amicaux et chaleureux les uns que les autres. Je ne citerai pas toutes vos paroles, mais je n'en retiens que des bonnes choses. et vous voyez, je n'ai pas disparu de la blogosphère, je suis toujours là, à vous lire souvent, un peu moins qu'il y a quelques jours c'est vrai, à répondre parfois, moins souvent aussi, à écrire sans doute encore moins régulièrement, j'aurais besoin de beaucoup plus de temps pour cela, mais sachez que je ne change pas et mes dispositions à l'égard de chacun d'entre vous moins encore.
Cet après-midi, j'ai emmené Chenapan et le plus jeune de mes filleuls découvrir la féérie du cirque. Contempler leurs regards où les étoiles dansaient une sarabande, les voir émerveillés, partagés entre le rire, les larmes, la frayeur et l'admiration, palper l'émotion qui se dégageait de leur petit corps transpirant de bonheur, quel joie! Ils trépigaient, tapaient des mains et des pieds pour ensuite demeurer le souffle court, statues transformées en sel par un seul coup de trompe...

vendredi 20 novembre 2009

bloguer ou ne pas bloguer

"Quand je vois la photo de l'enfant heureux que je fus, je me félicite d'avoir senti, par ma joie, ce que je comprendrai plus tard: la chance d'être né, la chance d'être aimé, la chance de fouler une terre de paix et d'abondance, la chance d'avoir accès à l'instruction et à la culture. Sans doute mettrai-je toute une vie, par mon travail, mon exigence, mon obstination, à mériter les cadeaux qui me furent donnés. Et encore, je n'en suis pas sûr..." E. E. Schmitt

Pêle-mêle, la famille, les amis, les projets partagés, le don de soi, les lectures au coin du feu, le rire des enfants, les balades dans les bois, les visites aux personnes malades, âgées ou seules tout simplement, le travail bien fait, le résultat des grands rangements, l'odeur de lessive propre, la cueillette de fruits murs, la disposition d'un bouquet, le pardon qui clôt une dispute, le gâteau rempli de coquilles d'oeuf préparé par de petites mains inexpertes, entendre comme maintenant "si moi rien bouffer, moi va mourir", mon grand psalmodier "une - seule - solution, la mani-fes-ta-tion!" le sifflement de l'homme qui appelle son chien, l'harmonie, l'amour, l'humour et tant et tant de choses qui illuminent la grisaille des journées. Je n'ai pas cité mon blog ... Pourquoi? Peut-être parce que ces jours-ci, j'avais l'impression, non! plus que l'impression, le sentiment réel que mon blog, mes billets, les recherches, les commentaires, l'attente, le passage de l'un à l'autre, le partage n'étaient plus si enrichissants que je le croyais, parce que mon ego y trouvait son agrément, parce que sans contrepartie je passais à côté de toutes ces choses que je cite, parce que les livres s'amoncellent sur ma table de nuit sans être ouverts, parce que les enfants sont rabroués alors que je suis occupée, parce que les personnes m'attendent encore plus que les livres ou les factures... Je ne renie pas ces relations merveilleuses que j'ai créées sur la toile bien au contraire, elles me sont très chères et je me souviens ici d'une réponse de Célestine à l'un de mes derniers commentaires, parce que je lui ressemble et que je revendique le virtuel qui est aussi réel, mais ce sentiment de vacuité est présent aussi face à ce tous ceux et celles qui attendent... et nous avons trois maisons à visiter et un rendez-vous avec des personnes à rendre heureuses et des enfants à former et ma grand-mère à appeler... Et surtout, surtout, mes proches à aimer sans retenue. Alors, si pendant quelques jours, je ne réagis pas, même à vos plus beaux billets, ce n'est pas de l'indifférence puisque vous m'êtes chers, c'est très certainement parce que quelqu'un a besoin de moi...

vendredi 13 novembre 2009

Journée de la gentillesse - secrets de beauté d'Audrey Hepburn



Bérengère disait dans son commentaire sur mon billet précédent:
"Le 11 novembre, journée du souvenir, le 13 novembre, journée du sourire. Les deux sont importants."
Merci de me l'avoir rappelé. La journée de la gentillesse, ça ne peut s'oublier!
Qui mieux qu'Audrey Hepburn, cette grande Dame au grand coeur, pouvait illustrer cette journée? Je la cite alors qu'elle répond à une question sur sa beauté (et qui s'adresse aussi bien aux hommes qu'aux femmes):

Mes secrets de beauté?
1. Pour avoir des lèvres attirantes, prononcez des paroles de bonté.
2. Pour avoir de beaux yeux, regardez ce que les gens ont de beau en eux.
3. Pour rester mince, partagez vos repas avec ceux qui ont faim.
4. Pour avoir de beaux cheveux, faites qu'un enfant y passe sa main chaque jour.
5. Pour avoir un beau maintien, marchez en sachant que vous n'êtes jamais seule.
6. Vous le faites pour les choses, mais les gens en ont eux aussi besoin : réparez-les, bichonnez-les, redonnez-leur vie, sauvez-les ... ne les " jetez " jamais.
7. Pensez-y : si un jour vous avez besoin d'une main secourable, vous en trouverez une à chaque bout de vos bras. En vieillissant vous vous rendrez compte que vous avez 2 mains, l'une pour vous aider vous-même, l'autre pour aider ceux qui en ont besoin.
8. La beauté d'une femme n'est pas dans les vêtements qu'elle porte, son visage ou sa façon d'arranger ses cheveux. La beauté d'une femme se voit dans ses yeux, car c'est la porte ouverte sur son coeur, l'endroit où est son amour.
9. La beauté d'une femme n'est pas dans son maquillage, mais dans la vraie beauté de son âme. C'est la tendresse qu'elle donne, l'amour, la passion qu'elle exprime.
10. La beauté d'une femme grandit avec les années.

mercredi 11 novembre 2009

Armistice & Liberté - "Amistad" de Spielberg


Amaury n'aura pas défilé cette année-ci. Pourtant, nous sommes très sensibles à ce jour de mémoire et éprouvons une infinie reconnaissance envers tous ces soldats qui ont combattu dans des circonstances inhumaines, que ce soit lors de la première mais aussi de la seconde guerre mondiale.
La seule chose que je pourrais apprécier dans l'association "seconde guerre mondiale", c'est l'emploi du mot "second" qui sous-entend qu'il n'y en aura plus. Jamais. Fini. Second clôture une énumération, il empêche l'arrivée d'une suite, pas de troisième, le mot le dit, il le porte en lui: c'est impossible. Cette acception étant cependant de plus en plus contestée, on aurait dû l'appeler "l'ultime guerre mondiale". Il n'y aurait plus de tergiversations. Ils n'y ont pas pensé. Dommage. J'espère simplement que la langue française ne sera pas la seule à éviter une troisième guerre mondiale...

Avec ce billet, je souhaite rendre hommage à nos soldats ainsi qu'à tous les hommes qui se battent depuis la nuit des temps -depuis que l'homme est homme- pour la liberté, la vraie. Et je ne peux m'empêcher d'évoquer ce film poignant de Spielberg dont le thème principal est la dignité de l'homme et la Liberté.

samedi 7 novembre 2009

La mer


Je sais, je me suis laissée aller dans mon dernier billet. J'espère que vous vous montrerez indulgent avec moi. Il faut dire que l'automne, les feuilles mortes, les branches nues implorant le ciel, la pluie qui tambourine continuellement contre les vitres, les journées privées de couleurs, ça ne me va pas trop.
Mais ces deux jours de congés m'ont fait le plus grand bien: entre la journée copains des enfants - pâte à sel et la journée à la mer suivie d'un dîner chez des amis que j'aime beaucoup, me voilà requinquée. C'est que les racines, ça ne se coupe pas! Et les miennes, (Amaury a beau aimer les forêts de sapins et les chemins vallonnés) c'est en grande partie le Nord du pays, ses têtards alignés comme des soldats prêts au combat, ses prairies planes et grasses et ses vaches, ses veaux et ses cochons tout aussi prometteurs, le vent qui rase le sol et entoure vos mollets, enserre votre gorge et emmêle vos cheveux et vos pensées parfois, le sel qui piquotte votre langue lorsque vous la passez sur vos lèvres desséchées, les gouttelettes d'eau de mer qui délicatement se posent sur votre bouche, l'odeur d'algue et de poisson vous suivant jusqu'à la douche chaude qui ranime vos doigts gourds, le sable qui se love dans les moindres recoins de votre corps... Mais aussi les châteaux-forts qui luttent contre l'assaut implacable de la mer, les cerfs-volants, les tandems et les cuistax, les gaufres de Siska, les fleurs en papier crépon que les enfants échangent contre des couteaux, mais surtout, surtout, la mer, pour moi, c'est cette étendue qui me ressource, le rythme des vagues qui régule ma respiration, l'horizon chargé de la malle emplie de rêves, ceux des autres et les miens aussi, et la lumière qui est toujours présente, que ce soit au travers des nuages ou dans les reflets de l'eau opaque et grise mais si lumineuse... La mer du Nord, c'est une partie de moi, violente et paisible, imprévisible et très réguliere, tout simplement emplie de paradoxes qui me sont très familiers.
photos prises avec mon GSM, faute d'appareil rose oublié, résultat étonnant!

jeudi 5 novembre 2009

l'automne - "les feuilles mortes" d'Yves Montand



Où se cachent les papillons dorés? Où chercher les artifices colorés, les rires, les flûtes, le tintinnabulement cristallin, les lustres qui virevoltent, le chatoiement des soies tourbillonnantes et les plumes de paon caressant un loup mélancolique? Où est la main gantée étreignant cinq doigts frêles sous la nappe? L'éclat de ce regard unique? Et puis les traces de pas qui se retrouvent dans le sable, le soleil qui rejoint la quiétude de la mer apaisée, le papillon qui se refugie au plus profond des pétales et le souffle qui remue délicatement les voiles des fenêtres. La sérénité s'étend et apaise les derniers soubresauts de la jeunesse exubérante. Aujourd'hui, l'automne est là, à nos portes, les feuilles craquent sous nos pas moins alertes, la rosée s'estompe et fait place à la gelée, la buée se métamorphose en givre, nos maisons se replient sur les feux de bois, nos fronts un peu ridés se rejoignent pour orienter les jeunes années... celles de nos enfants et bien plus tôt qu'on ne le pense, des enfants de nos enfants...

lundi 2 novembre 2009

Hommage à un célèbre Gaulois





Ah, mes amis français, on a envie d'y croire et d'applaudir des deux mains mais, mais, mais, vous ne trouvez-vous pas que c'est trop parfait, cette fumée qui ne se dissout pas...
Ma crédulité alertée, j'ai farfouillé et suis tombée sur ce commentaire éclairé:
"Hello Thunderbird, Thanks for your interest about our formation and about French Air Force. Im sorry for you, but this demonstration is not real, because our smokes cannot stay a lot of time in the sky. But nice video!
Best Regards
Lieutenant Stéphane Azou
Officier des relations publiques
Equipes de présentation de l'armée de l'airBase aérienne 70113661 Salon Air".
Il n'empêche que l'hommage est superbe. Un grand bravo à la patrouille de France!
(et, dites-moi, simple curiosité, Y avez-vous crû?)

dimanche 1 novembre 2009

Châteaux en Espagne ou près de chez nous

Hier, je n'ai pas eu le temps de vous raconter le visage rayonnant des enfants, les poursuites derrière le chat du voisin, les cris victorieux à la découverte des coins et recoins, le beuglement des vaches (je crois que c'est cause de nombreuses mouches en été ces bestiaux-là!), les éclats de rire, les yeux brillants d'excitation au passage du tracteur, les incessants pourquoi, la lumière orangée, l'herbe verte et si tendre qu'on se croirait au printemps, le parfum d'essences inconnues, les carrelages d'un autre temps, les escaliers branlants, le parquet qui grince... Et la découverte des chambres, ah, les chambres, chacun a élu la sienne. Il n'y a ni salle de bain ni cuisine, tout est sale, vide et mort, il n'y a même pas un lit comme le remarquait très justement ma fille, mais les enfants, doués de cette imagination si riche, se voyaient déjà transportés en ces lieux et se reconstruisaient leur univers. Des adultes miniatures, je vous dis! Ils se souciaient même de leur scolarité! De notre côté, nous faisions de même, soupesant le pour et le contre, évaluant les possibilités, imaginant l'aménagement des pièces, nous y transposant, les enfants et nous-mêmes, ainsi que notre mode de vie, nos habitudes et nos rêves. De retour à la maison, c'est ce que nous avons fait hier soir encore et c'est ce que nous nous apprêterons à faire dès que nous aurons de plus amples renseignements... C'est que ça ne s'improvise pas un tel changement de vie!