samedi 31 décembre 2011

Je me promène sur la lune... Peter Cincotti "On the moon"



Il y a deux jours, mon doigt était posé sur la touche delete, envie d'effacer ce blog et son histoire, de passer à autre chose... et puis je me suis rappelée de vous, de vos passages, de vos messages plus gentils et encourageants les uns que les autres.. et je me suis ravisée, momentanément.

Merci d'être là, dans l'ombre, merci de t'être rappelé demain, cher PB, merci Math pour ta discrète présence, merci vous tous, Cel, Colo, Edmée, Armelle, Coumarine, Jacques, Damien, Alain, Hutte, Ella, Tania, Marie-Mad, Flo et Florence, Dam, Man, FD, Myo, MS, Accent, Sara, zénondelle, Kabotine, Epi, Marie-Camille et tous ceux que je ne nomme pas mais qui contribuent à alimenter et enrichir ces pages. Merci de me faire rêver et rire et regarder et lire autrement.

Je suis un peu absente parfois, c'est sans doute que je me promène sur la lune...

Je vous souhaite à tous de douces journées, des moments paisibles et des éclats de rire, de belles découvertes, des rencontres enrichissantes, des parfums enivrants, des saveurs nouvelles, des regards chargés de tendresse... je vous souhaite de trouver le bonheur là où il est... en vous.

vendredi 23 décembre 2011

Noël des enfants



Ces "silhouettes" de nos trois sont réalisées par Emilie. N'hésitez pas à passer chez elle,
Elle fait des merveilles:

 Notre Grand, Pitchounette et Chenapan vous souhaitent une fête de Noël douce et emplie d'espérance avec une pensée toute particulière pour certains d'entre vous et de mes proches pour qui ce n'est pas une fête très heureuse...


Pour vous, cette crêche universelle dessinée par ma nièce Victoria (premier prix de l'école.)
Pour vous également ce "Noël des enfants du monde" chanté par notre fille et sa classe (cette version-ci n'est pas la leur mais elle est tout aussi belle.)

mercredi 14 décembre 2011

L'insoutenable folie de l'être



Comment partager de tendres moments avec vous quand on ne comprend plus rien? Comment rire lorsque le poids de la misère humaine devient insoutenable? Comment se réjouir alors que les familles pleurent leurs morts et leurs blessés, que les enfants écorchés, blessés à l'âme et au corps, ont vu de leurs yeux vu la folie en action? Que des ados fêtant la fin des examens ont été la cible d'un "sociopathe" ? Comment ce sociopathe court-il dans les rues illuminées, des armes pleins les mains et les poches? Pourquoi est-il si connu de nos services de police? Pourquoi Florence, et Utoeya et Colombine et toutes ces autres scènes de tragédies qu'on ne pourrait imaginer ni au théâtre, ni au cinéma, ni dans les livres tant elles sont innommables, mais qu'on retrouve chez soi? Pourquoi une folie si meurtrière? Parce que la personne est blessée, meurtrie, abîmée, humiliée? Je ne sais pas. J'ai connu une petite vieille à qui de temps à autre je rendais visite et qui revivait son mariage heure après heure. Elle m'entraînait alors dans une valse en chantonnant et en riant, les yeux tournés vers le ciel... La folie peut aussi être belle et heureuse, c'est peut-être elle qui nous sauvera.

mercredi 7 décembre 2011

Une famille formidable


La journée a vraiment mal démarré. Dès le saut du lit, dès les premières minutes. Pour commencer, j'oublie d'ôter l'alarme. On peut dire qu'on est réveillé après ça! Ensuite, je suis à peine sous la douche que les enfants défilent en tambourinant à la porte, l'un pour que je boutonne un pantalon rétif, l'autre pour que je lui fasse une coiffure particulière, le troisième pour demander s'il y a encore du dentifrice en stock. Je déteeeste qu'on me dérange pendant les cinq minutes où je suis sous la douche. Laissez-moi cinq minutes, juste cinq, le temps d'une douche, pas plus, c'est tout ce que je vous demande. Au moment d'entrer dans la voiture, dispute pour les deux places qui ont la cote: le siège passager et celui du coffre. Mon petit monde enfin casé, discussions et cris parce que ma Pitchounette a décidé d'agacer son frère en mettant la ventilation au maximum. Malgré les demandes gentilles puis de plus en plus énervées de mon Chenapan (comprenez ses hurlements) elle fait la sourde oreille. Mon sang ne fait qu'un tour: ça fait des semaines que ce cirque dure, je suis restée calme jusqu'ici, mais je ne sais pourquoi, sans doute parce que la journée a vraiment mal commencé, je me fâche. Enfin, je vous dis que je me fâche... pour être sincère, j'explose, usée par ces disputes constantes et ces cris perçants... Malgré tout, elle continue et ergote comme elle seule sait le faire. Ma fille se prend deux claques et tout en roulant tant bien que mal, je lui balance des mots durs qui traduisent mon trop-plein d'énervement. Malheureusement, je me suis coincé la nuque en me retournant. Mon grand largué devant son école, j'ai honte de m'être emportée de la sorte, je regrette mes vociférations, les mots blessants, les larmes qui coulent lentement sur les joues de ma fille. Je le lui raconte et me concentre sur son chagrin et sur mes limites de maman lorsque je vois un tram arriver droit sur moi! Je freine comme je peux, patine sur les rails opposés pour m'arrêter à... trois centimètres du monstre. Pfouit! C'était moins une! Arrivés à l'école, nous nous serrons dans les bras. Je lui propose de tout effacer et de recommencer la journée.
Nous nous quittons rassérénées.
File de gauche ou file de droite? Je choisis bien sûr celle qui n'avance pas! Et puis j'ai le soleil dans les yeux et je n'ai évidemment pas pris mes lunettes de soleil. Arrivée dans la grande surface, je suis totalement en manque d'imagination et ne remplit qu'un demi caddy...
Il y a des jours comme ça... Et si je recommençais ma journée moi aussi?

Je déclenche l'alarme par inadvertance mais j'arrive juste à temps pour l'arrêter. Alors que je suis sous la douche, les enfants se manifestent pour me dire bonjour! Je trouve immédiatement mes clés, mes trois arrivent à trouver un accord pour les places dans la voiture mais ne s'entendent pas sur la puissance de la ventilation. Je m'énerve trop mais cela me permet d'avoir une conversation profonde avec ma fille, de celles qui vont à l'essentiel. Distraite par notre discussion, j'ai failli m'emplafonner contre un tram mais ai eu une chance extraordinaire: les roues de la voiture se sont arrêtées à trois centimètres du monstre.
En route vers la grande surface, je m'aperçois qu'il y a du soleil, bonheur! Et j'en ressors avec une note bien moins élevée que d'habitude.
Décidément, les journées sont belles et les enfants des amours.