samedi 28 février 2009

dent de lait et petite souris

Ma fille a perdu sa première dent cette semaine. A six ans et demi passé, elle attendait cet événement depuis de longs mois. Comme la coutume le veut, elle a glissé sa quenotte sous l'oreiller dans l'espoir d'une visite de la petite souris... Très rationnelle, ma fille se rend compte qu'une souris ne peut porter de poids, mais une fois le cadeau découvert (un livre sur "un mystère" -comprenez "hamster"), tout souci de rationalisation disparaît comme par enchantement. Seuls demeurent l'émerveillement et le mystérieux.
Comme nos enfants grandissent! A chaque dent de lait qui tombe, c'est un peu de l'enfance qui disparaît. Une dent définitive amorce l'entrée dans le monde des adultes.
De tout coeur, je lui souhaite de croquer la vie à belle dent!

mardi 24 février 2009

"Jai Ho" A.R. Rahman (Slumdog Millionnaire)


Chanson hindi, orientale et internationale à la fois.
Félicitations pour cet Oscar de la meilleure chanson.

lundi 23 février 2009

Mots, musique, image et vérité : sens de la poésie?


Hier, nous évoquions la musicalité des mots. Avant-hier, je lisais les conseils de Mimi concernant la rédaction de poèmes. http://bloga4mains.skynetblogs.be/post/6726503/quelques-conseils-decriture
Et nous parlions d'image.
Mais Mimi a surtout mis le doigt sur ce qui fait qu'un poème est poème: "il y a une vérité du poème. Cherchez la vérité, dites-la. Mais que ce soit la vôtre."
On me disait plus ou moins en ces termes : "Ecris spontanément, sans réfléchir. Un poème trop rationnel perd sa beauté et sa vérité." C'est vrai, en partie.
Tant de philosophes et de poètes se sont penchés sur la définition de la poésie. Tous lui trouvent un sens différent.
Un poème n'est pas un texte comme un autre et la vérité qu'il renferme ne se limite certes pas aux signifiants. C'est le choix de chaque mot et la place qu'il occupe et sa sonorité et sa luminosité qui donnent tout son sens au poème. C'est le rythme de la phrase, c'est la mise en page, c'est l'odeur évoquée et la couleur dégagée qui font jaillir de l'assemblage de quelques mots... quoi au juste? Qu'il est difficile de nommer ce sentiment, cette émotion, cette évocation qui sollicite nos sens conjointement à notre sensibilité et à notre imagination.
Mais cette association de mots, pour atteindre son but et se transformer en poème, ne peut se faire sans un grand effort d'intériorisation, afin de mieux recréer. Il me semble qu'à défaut de temps, cela nécessite une énergie considérable. Non?

Partition des "chevaux de bois" (poème des "Ariettes oubliées" de Verlaine mis en musique par Debussy)
"Le jet d'eau" (calligramme d'Apollinaire)

jeudi 19 février 2009

Yasmine Samiry, Photographe

Ce soir, je voulais vous présenter des photos de la photographe Yasmine Samiry. Malheureusement, elle a été obligée de les protéger contre le piratage; je ne peux que vous renvoyer vers son site internet qui contient de véritables merveilles. Je vous conseille en particulier la partie documentary galeries.
http://www.yasminesamiry.com/A_Visual_Experience/Home.html

mercredi 18 février 2009

Emoticônes

Etes-vous de ceux qui émaillent leurs mails et SMS d'émoticônes? Cela vous amuse-t-il, vous énerve-t-il ou vous laisse-t-il indifférent? Et d'où vient le succès des smileys et autres images expressives? C'est précisément parce que les moyens de communication les plus souvent utilisés aujourd'hui sont les chat, SMS et mails: du texte, du texte et encore du texte qui ne transmet pas les émotions comme pourraient le faire la voix, le regard ou les gestes. Afin de pallier à la froideur de l'écrit, ces petits dessins permettent en un coup d'oeil de comprendre l'état d'esprit dans lequel se trouve la personne, si elle blague (le clin d'oeil permet d'éviter de nombreux malentendus ;-) si elle est heureuse, ou triste ou fatiguée. Il s'agit d'un outil de communication extrêmement pratique et utile, si on l'utilise avec modération.

vendredi 13 février 2009

Expo cobra

"Rouge imaginaire" Osterlin
" La mère et l'enfant" Constant

Hier, Amaury, Savina et moi sommes allés à l'expo Cobra qui se clôture déjà le 15 février. Aucun d'entre nous ne connaissait bien le mouvement, nous y allions donc sans à priori. Et bien, c'était bof, si vous voyez ce que je veux dire. D'entrée de jeu, nous avons été mis face aux théories du mouvement, qui pour résumer beaucoup, nous ont semblées surtout très rebelles et iconoclastes: plutôt déstructurantes que constructives. Et les éléments centraux de leur mouvement, l'imaginaire, la matière, le populisme (tout le monde est artiste), le spontané, la volonté de supprimer tout élément rationnel, la violence, l'exubérance, dérangent les personnes à la recherche de l'harmonie et du beau. J'ai donc eu droit à de nombreux soupirs, à des réflexions telles que "Même notre dernier est capable de dessiner ça", "Ils masquent leur manque de talent derrière des théories fumeuses", "Ils s'associent pour qu'on parle d'eux"... et je pense qu'il y a un peu de vrai. Le sentiment que j'ai, c'est qu'à la différence d'un Picasso ou d'un Matisse, deux maîtres que je révère et qui ont passé leur vie à simplifier leur art pour arriver à l'essentiel, on a ici un sentiment de vide derrière la simplification et l'infantilisation. Je mélange un peu tout ce que je souhaite dire ici, car nous avons tous été sous le charme du "Rouge imaginaire" d'Osterlin, et personnellement, "La mère et l'enfant" de Constant, la série des enfants d'Appel et quelques autres toiles ne m'ont pas laissée indifférente. Mais il faut avouer qu'elles étaient environnées de trucs expérimentaux qui ne méritent certainement pas le nom d'oeuvre artistique. Je sais que je vais me faire lincher mais je m'en fous. en fin de compte, qu'est-ce que l'art? Et quelle est la relation entre le beau et l'art? le mouvement Cobra affirme que le Beau n'a rien à voir avec l'art. L'art se limiterait donc à l'expression. Où bien est-il à la recherche d'autre chose qui dépasse l'homme?

mercredi 11 février 2009

"Brother, Brother", Paddy Kelly

Téléphone



Il me manque de nombreux portraits de notre nombreuse famille, je les distillerai petit à petit afin de ne pas trop alourdir ce billet.
Ces jours-ci, je pensais au téléphone et à sa sonnerie. Etes-vous de ces personnes qui téléphonent souvent, longtemps? Que motive un appel de votre part? Personnellement, je n'aime pas trop téléphoner, ou si je le fais, c'est pour transmettre ou recevoir une information, prendre des nouvelles, mais pas trop longtemps. Sans doute parce que cet objet noir à longtemps été un outil de travail. Sans doute parce qu'il retentit chaque fois que j'essaie de me concentrer sur un dossier, que nous sommes à table, que je suis déjà en ligne... J'ai de nombreuses soeurs et toutes ont une relation différente avec ce canal de communication. La plus jeune est assez factuelle, elle va à l'essentiel. Elle appellera en général pour une raison précise, parfois pour prendre des nouvelles. Notre aînée est une accro. Elle est très analytique, aime développer un argument et l'étayer par de nombreux exemples. Comme elle est géographiquement plus éloignée que les autres, le téléphone prend le relais sur les conversations que nous aurions pu avoir en face-à-face. La troisième est assez fan aussi. Une autre de mes soeurs ne communique que par SMS. bref, précis, mais toujours avec un mot gentil. Maman, quant à elle, fait régulièrement le tour de ses poussins : "Bonjour ma chérie, comment vas-tu?" et aime demander conseil. Papa ne sait trop que dire et demande à plusieurs reprises et avec une gentillesse touchante comme nous allons. Puis il donne des nouvelles des canards, cygnes, paons, poules et autre basse-cour. Amaury, lui, affirme que les femmes sont toujours pendues au téléphone, mais il est la preuve vivante qu'elles ne sont pas les seules. J'ai une cousine qui téléphone pour me dire qu'elle est en bas de chez moi, une amie que j'appelle uniquement pour entendre son rire réconfortant...Quelles que soient les raisons d'appeler, le téléphone nous rapproche et c'est l'essentiel.

Merci Sophie pour les photos des parents.

lundi 9 février 2009

Les forgerons, "Madame Bâ" Erik Orsenna

Dans le cadre de la journée de l'artisan, dimanche dernier, nous avons eu la chance de voir un forgeron (Claude Peeters) travailler à l'ancienne. Notre aîné à même pu s'y essayer. Autant vous dire qu'il resplendit encore de joie et de fierté.
En regardant cet artisan travailler, je me faisais la réflexion que c'est un travail très dur physiquement, mais qui apporte, comme de nombreux métiers d'artisanat, la satisfaction d'allier avec harmonie le beau au nécessaire.
Par association de pensée, je me suis rappelé que, comme l'écrivait Erik Orsenna dans "Madame ", les forgerons étaient des notables en Afrique, tant leur métier avait de l'importance. Ils fabriquaient les armes, les ustensiles de cuisine, les outils pour le labourage...mais bien plus encore: les forgerons sont "ceux qui savent donner des formes aux pierres ramollies par le feu." "Etre forgeron, c'est être maître des 4 éléments: l'air, la terre, l'eau, le feu. Le rôle que lui a confié Dieu est d'achever le Monde, c'est l'artisan universel. Les forgerons font remonter du coeur de la terre les secrets, et les traditionnistes racontent les plus anciennes histoires des hommes."

Ce même dimanche, nous avons également fait la connaissance de Pierre, artisan du bois et artiste ayant trouvé le moyen -jusqu'ici scientifiquement impossible- d'allier bois et métal.

http://www.erik-orsenna.com/madame_ba_oeuvre.php
http://www.pierre-creation.be/

"Knock on wood" Dooley Wilson

vendredi 6 février 2009

"l'art du camouflage" Aquarium de Liège 01/2009

Xénope d'Afrique du Sud
Sole
Poisson pierre
Rascasse

Qui, de l'animal ou de l'homme, est plus performant dans l'art du camouflage? L'animal possède l'instinct et, de manière générale, son apparence se fond dans son environnement naturel, l'homme, lui, a l'instinct et l'intelligence.

jeudi 5 février 2009

"Rebecca" Daphné Du Maurier - Alfred Hitchcock

Savez-vous quelle est une de mes plus grandes frustrations cinématographiques? "Rebecca" (je parle ici du livre de Daphné du Maurier) a bercé ma jeunesse. Ce "Jane Eyre" du XXème siècle (autre roman que j'ai eu à mon chevet pendant mes jeunes années) a, comme vous le savez certainement, intéressé Hitchcock qui décida d'en réaliser un film. Des années plus tard, j'ai pu me procurer le film d'Hitchcock que je n'avais jamais encore visionné. J'ai été impressionnée par la fidélité au texte, par la justesse de l'interprétation, par l'atmosphère qui a pu être recréée, par le jeu des acteurs (Laurence Olivier, Joan Fontaine sont magnifiques), par le château et les paysages... A mon sens, un des rares films qui ne déçoit pas après la lecture d'un texte. Au moment où le suspens se fait insoutenable, arrive le pire : le DVD s'enraie. Impossible de d'aller au-delà de l'image de la cabine téléphonique. Nous avons lu le dénouement mais ne l'avons toujours pas vu, le verrons-nous un jour? Si vous possédez le DVD, vous ferez des heureux!

"New Soul" Yael Naim

mardi 3 février 2009

"Ils rêvaient des dimanches" Christian Signol

On m'a proposé de faire partie d'une tournante de livres. C'était nouveau pour moi: en effet, j'ai peu de temps et j'aime lire. Je n'en voyais donc pas vraiment l'utilité. J'ai accepté mais n'ai malheureusement pas pu assister à la réunion préparatoire où chacun propose et choisit ses livres. On m'en a donc choisi un. L'ensemble est assez éclectique sans être surprenant: des romans historiques, des biographies, le dernier Dominique Lapierre, le dernier Signol, le dernier Jean des Cars, "Les 7 de Spandau", "3 Wagons à bestiaux", un Higgins Clark. Un choix que je n'aurais pas fait personnellement mais qui m'ouvre à de nouvelles choses qui sont certainement intéressantes. Je suis donc ravie. On m'a choisi "Ils rêvaient des dimanches" de Christian Signol. Je l'ai terminé il y a quelques jours. Une belle découverte pour moi qui n'avais pas une excellente opinion de Signol. Dans ce livre, il a enfin réussi à vaincre sa pudeur pour nous conter ses grands-parents. Il dépeint leurs vies, leurs combats et leurs souffrances avec une délicatesse et une justesse qui transposent spontanément le lecteur dans le milieu rural du Causse, au début du vingtième siècle. Ces familles qui ne possèdent rien, qui connaîtront les deux guerres et dont l'unique richesse est de pouvoir travailler. Ces familles qui se battront pour que leur descendance puisse connaître un autre sort que le leur. Ces familles dures comme leur sol, qui ne savent pas exprimer leurs sentiments, fières, dignes et d'un courage exemplaire. Trois générations plus tard, issus de leurs ancêtres sacrifiés, les enfants sont universitaires.