vendredi 27 août 2010

Fôte d'ortografffe et autres


Je ne sais pas vous, mais en ce qui me concerne, je laisse une nuée de fôtes d'ortografffe sur la toile et j'avoue que cela ne me fait pas plaisir. Non seulement pour la langue française que je maltraite trop souvent, mais aussi un peu quand même -avouons-le- pour mon ego qui souffre de constater toutes ces lamentables omissions -ou additions c'est selon. A peine envoyé un message ou un billet, mes yeux se posent sur une faute grosse comme une maison. Je relis mes écrits avec trop de hâte sans doute, mais comment se fait-il qu'à chaque fois, je découvre mes erreurs une fois le doigt sur la touche "enter", pourquoi? J'ai décidé de ne pas faire systématiquement une demande de correction dans un nouveau commentaire, tout d'abord parce que je passerais ma vie à repasser derrière mes écrits et à m'excuser et deuxièmement, parce que j'ai décidé de m'excuser ici publiquement une fois pour toutes.

Tant qu'on y est et profitant de la mauvaise expérience de Célestine, pouvez-vous me dire comment on peut sauver le contenu de son blog? Je n'ai pas la prétention de lui accorder une quelconque valeur littéraire, mais j'avoue m'y être attachée et apprécier par-dessus tout, mes chers lecteurs, les échanges et les discussions dont il est l'objet et le support.

Autre demande à vous soumettre: depuis que mon blog a changé de look, je n'arrive pas à discipliner le cadrage des vidéos importées; elles donnent l'impression de vouloir prendre la page d'assaut. Un tuyau peut-être?

Une dernière question et puis je vous laisse: mon petit Acer ramant un peu trop l'autre jour, j'ai d'autorité emprunté l'ordinateur professionnel de mon architecte de mari pour me rendre compte que, comble de l'horreur, les couleurs de mon blog étaient passées au vert/jaune fluo, turquoise et autres couleurs que je ne reconnaissais absolument pas. Dites-moi, à vos yeux, le titre est-il vert tendre, vert printemps ou bien vert néon auquel il ne manque que le clignotement?
L'illustration est un calligramme de Françoise  pour lequel elle a gagné un prix.

dimanche 22 août 2010

"Le lièvre de Delphine" Jean-François Gambino

Dressé sur les pattes arrière, tous les sens en alerte, les yeux rivés, les muscles bandés, le lièvre s'apprête à bondir. Il dévalera la côte en zigzaguant de gauche à droite, déboulera au-dessus du ruisseau qu'il franchira d'un saut alerte pour enfin se retrouver dans les fourrés. Là il se tapira, le temps du danger...
C'est tout cela et tellement plus que l'on perçoit dans "le lièvre de Delphine". Jean-François Gambino a réussi -comme à son habitude- le pari d'immortaliser le mouvement spontané de l'animal, tout en tension et en force. Son art –unique- consiste à jouer avec la matière et l'espace, le vide qui devient matière, l'équilibre improbable mais réussi de celle-ci, l'esquisse des traits qui les marque mille fois mieux que ne le feraient une centaine de coups de pouce ou de couteau.
Depuis que le lièvre est là (vous vous rappelez, le cadeau de mes quarante ans?), il a pris possession de notre salon. Grandeur nature, il n’a pas encore rejoint sa place définitive. Mais du haut de la plaque de marbre où il repose, à l’abri des jeux et mouvements brusques des enfants, il défie quiconque de l’attraper. Depuis qu’il est là, le salon sent la mousse et les sous-bois, le grincement du parquet s’identifie aisément au craquement des feuilles mortes, le courant d’air qui agite les rideaux et fouette nos joues annonce l’orage. En le contemplant, on retrouve la solitude du promeneur qui communie avec la nature, vous savez, cette solitude bénie qui vous remplit de promesse et vous purifie et vous laisse grandi, pas celle qui vous serre le cœur et vous perce d’un profond, très profond sentiment d’abandon et d’isolement. La solitude n’est pas isolement, elle est recueillement.
Nos amis sont unanimes pour souligner la justesse et la qualité de l’art de Gambino. Du grand art. Merci!

mardi 17 août 2010

"The meaning of live" Luc Galoppin

Chose promise... mais le temps est court, un ami passe ce soir, besoin de réconfort, gueuleton à préparer... C'est bien connu, les esprits -masculins- s'apaisent autour d'une bonne table!
Faute de temps donc, je m'empresse de vous reproduire (sans les traduire, mes excuses) les propos de Luc Galoppin (très sympa d'ailleurs), extraits d'un article intitulé "Love and work - the meaning of live". je vous le recommande vivement en espérant que nous arriverons tous un jour à cet équilibre parfait... Un jour peut-être, je le traduirai et le commenterai...
Recent research suggests that most people approach their work in one of three ways: as a job, a career or a calling.
If you see your work as a job, you do it only for the money and you tend to look at the clock frequently while dreaming about the weekend ahead.
If you see your work as a career you have larger goals of advancement and promotion. The pursuit of these goals often energizes you and you sometimes take work home because you want to get the job done properly. Yet at times you wonder why you work so hard.
If you see your work as a calling however, you find your work intrinsically fulfilling. You see your work as contributing to a greater good. You have frequent experiences of flow during the workday and you don’t have the desire to shout ‘Thank God It’s Friday’.
The search for purpose within life turns out to be a matter of aligning love and work in your life. Getting the right relationship between you and your work is not easy. However, if you think that blue-collar workers have jobs, managers have careers and the more respected professionals (doctors, scientists and clergy) have callings, you are wrong. In his book Haidt cites research that suggests that ‘occupational self-direction‘ is the determining factor.
In earlier posts I have described this occupational self-direction as ‘job control’ and ‘job autonomy’ and came to the same conclusions. Nevertheless, I would like to quote the inspiring example he used to state this fact. In a study of hospital workers, Amy Wrzesniewski, a psychologist at Yale University, found that the employees who cleaned bedpans and mopped up vomit, sometimes saw themselves as part of a team whose goal was to heal people. They went beyond the minimum requirements of their job description, for example by trying to brighten up the rooms of very sick patients, or by anticipating the needs of the doctors and nurses. They viewed their work as a calling, and enjoyed it far more than those who saw it as a job.
Work done with love is the meaning within life. Love and work are crucial for human happiness because they can draw us out of ourselves and into connection with people and projects beyond ourselves.

dimanche 8 août 2010

Colores


Etrange semaine, sentiment étrange!

Journées colorées qui évoluent vers des souvenirs sépia.

Rouge de colère, verte de rage, jaune de dépit, broyant du noir, Mondrian (mis à part le vert qu'il détestait) aurait été inspiré ces jours-ci.
Difficile d'éloigner ce sentiment de profonde indignation.
Il a fallu trois jours pour assimiler cette évidence: les absents ont toujours tort! Il est bien aisé de les charger. Mais à leur retour, ils ne se privent pas pour se défendre et remettre les pendules à l'heure, non mais! Je n'aime ni la colère, ni la rancœur -j'en suis heureusement délivrée- mais face à l'injustice, je me cabre. Je suis la première à reconnaître mes torts et à tenter d'y remédier, j'accepte les remarques -constructives- même si elles chatouillent toujours un Ego difficile à conforter, mais m'imputer des choses dont je ne suis pas responsable, je n'accepterai jamais!

Ce soir...

A la recherche de certains écrits publiés il y a quelques années, j'ai entre les mains des textes et poèmes d'amis de différentes nationalités, des copies de diplômes, un dossier médical complet, des courriers de mes professeurs et d'éditeurs "avec mon meilleur souvenir", le montant de l'indemnité reçue lors de mon accident (j'avais oublié; ironie du sort, je n'étais pas en tort mais suis sortie indemne de l'accident mis à part une commotion et la langue en deux morceaux, l'autre conductrice très mal en point, mais coupable... Sa dextérité lui ayant fait défaut, cette pauvre religieuse cassée à senestre devait encore me dédommager...), différentes versions de mon mémoire, des invitations, des documents déjà jaunis et ce monde académique enfoui au plus profond de ma mémoire refait surface, il sent la pollution de la rue des Ecoles la pisse du métro les crottes de pigeon le grincement cynique des strapontins et leur claquement lorsqu'un quidam quitte bruyamment l'amphi, les volutes de fumées qui bercent nos discussions autour d'un café serré : le monde nous appartient! Viennent les montagnes, le parler rude et rocailleux des Ibériques, leur force et leur douce intransigeance, les couleurs franches faisant de l'ombre à la grisaille parisienne, le climat franc, clair et lumineux, qu'il neige ou qu'il fasse soleil... Des débats encore et toujours, des amitiés indéfectibles mais que le temps et la distance effilochent, c'est inévitable. L'émotion affleure, les larmes perlent, j'avais oublié, enfermé dans des fardes et des porte-documents, tout un pan de ma vie réveillé ce soir telle la Belle qui a dormi si longtemps...

Photo pêchée sur la toile