samedi 31 janvier 2009

"Fauteuils d'orchestre" Danièle Thomson

Grâce à Amaury, j'ai eu droit à une soirée magnifique où nous avons rattrapé le temps perdu: nous avons regardé "Fauteuil d'orchestre" qui ne figurait pas encore parmi nos films fétiches, mais les choses ont changé depuis! Je ne sais pas si vous avez eu l'occasion de le visionner. Si ce n'est pas le cas, je ne peux que vous encourager à le faire, c'est un petit bijou et qui plus est, primé à plusieurs reprises. Il rassemble une brochette d'acteurs (Claude Brasseur, Cécile de France, Valérie Lemercier, Sydney Pollack, Suzanne Flon etc) qui tous, sont à leur place et jouent du ton le plus juste. Peut-on l'appeler une comédie? Il transpose, par l'intermédiaire des personnages, des questions et des décisions essentielles, d'un ton dédramatisé qui n'est ni ironique, ni amer, ni désabusé, ni grossier. Le film est aérien, tendre, sincère et amusant, les personnages attachants parce que très humains: le collectionneur qui veut vivre et décide de vendre toutes les pièces qu'il a rassemblées avec son épouse disparue, le musicien qui n'en peut plus de n'avoir d'autre sens à sa vie que les salles de concert, la grand-mère que aimait le luxe et n'avait pas de quoi se l'offrir, l'ouvreuse sans talent qui voulait être artiste et vit son rêve par procuration, la jeune provinciale qui pose un regard neuf sur Paris, tous ces destins qui s'entrecroisent l'espace de quelques heures... Un de ces films comme je les aime: sans noirceur, avec ce quelque chose qui vous laisse un peu rêveur...

Sur la photo, on peut voir Cécile de France découvrant de baiser de Brancusi.

mercredi 28 janvier 2009

bricolages

Hier, j'ai décidé de continuer à améliorer la maison! Quelques coups de pinceaux dans de petites pièces et des placards qui avaient été négligés jusqu'à présent, rien de plus. Porteuse de mes bonnes résolutions, je pars donc acheter de la peinture afin de m'y mettre immédiatement. Optimiste j'étais, optimiste je suis et serai toujours. Je comptais peindre sur le papier-peint, ponçant légèrement celui-ci. Mais certaines parties du papier se décollaient, le plafonnage tombait, laissant des trous béants dans le murs. Il a donc fallu me rappeler comment fabriquer du plâtre, chercher le sac de plâtre qui explose quand je le dépose sur le sol, trouver la bonne consistance du mélange, l'étaler, poncer, poncer et encore poncer, et quand je suis fin prête pour peindre et que j'installe l'échelle, je me rends compte que l'espace est tellement petit qu'il n'y a plus de place pour moi. Je me change, achète une escabelle après m'être assurée que la bonne dimension est en stock et quand je peux enfin m'y remettre et que je suis blanche de poussière de la tête au pieds, il est l'heure de chercher les enfants à l'école. Aargh! C'est ça ma vie! C'est ça, la vie!

lundi 26 janvier 2009

"The way I am" Ingrid Michaelson

Bas les masques

On me disait que mon post concernant cette interview loufoque avait bien fait rire, que la scène était très imagée. Et ça m'a fait plaisir de constater que ce blog permet d'amuser, c'est sans doute un peu son but. Mais aujourd'hui, j'ai envie de mettre bas les masques, de regarder sans complaisance le reflet de mon visage, ne plus m'efforcer de sourire. Je m'assieds, contemple mes mains et m'interroge: à quoi peuvent-elles servir? Elles peuvent faire davantage, mais quoi? Qui en a besoin aujourd'hui? Qui en voudra demain? Doivent-elles tenir une plume, du papier ou panser les blessures de l'âme ou du corps? Je suis un peu lasse de m'interroger sans trouver de réponse.

dimanche 25 janvier 2009

"Je sais" Jean Gabin

Bonne-Maman

Hier, nous avons fêté Bonne-Maman. Bonne-Maman, il n'y en a qu'une : les autres s'appellent Granny, Nanny, Gran Gran, Grand-Mamy, Bonne-Mamy... Bonne-Maman, c'est un phénomène. A 90 ans, elle gère sa descendance qui compte 80 enfants, petits-enfants et arrière-petits-enfants avec l'affection, l'humour, l'ouverture d'esprit et les fameux conseils qui la caractérisent. Plus dynamique que nombre de ses enfants et petits-enfants, elle lit, conduit, organise, bouscule et rit de bon coeur. Bonne-Maman, c'est l'institution qui rassemble les différences. Bonne-Maman, ce sont les parties de Scrabble, les mots-croisés, les chapelets, les lectures, les chocolats chauds et le cramique. C'est aussi le GSM et l'I-Pod, le thé dans la soucoupe et le pain qu'on peut tremper, puisqu'elle l'a dit. Bonne-Maman, c'est la générosité sous la provocation. Bonne-Maman, c'est le courage discret, face à la douleur physique et morale dont elle parle très peu. Elle préfère s'occuper des autres. Bonne-Maman, c'est tout ça: plein de bonnes choses qui font un mélange merveilleux et toujours surprenant.

vendredi 23 janvier 2009

jeudi 22 janvier 2009

"Life is wonderful" Jason Mraz

40 ans


Si aujourd'hui, j'ai décidé de parler des 40 ans, je crois que c'est surtout parce que j'avais envie de partager ces photos extraordinaires. Elles ont été prises par Amaury l'année dernière à l'occasion des 40 ans de ma soeur aînée. Dans moins d'un an, ce sera mon tour. Mais en regardant ces images, je me dis que ça en vaut vraiment la peine. Pour certains, les nombres ont une signification propre. J'ai un autre langage que le langage numérique...

mercredi 21 janvier 2009

"Yes we can" Barack Obama

Hope so...
Congratulations Mister President and good luck!



It was a creed written into the founding documents that declared the destiny of a nation.
Yes we can.
It was whispered by slaves and abolitionists as they blazed a trail toward freedom.
Yes we can.
It was sung by immigrants as they struck out from distant shores and pioneers who pushed westward against an unforgiving wilderness.
Yes we can.
It was the call of workers who organized; women who reached for the ballots; a President who chose the moon as our new frontier; and a King who took us to the mountaintop and pointed the way to the Promised Land.
Yes we can to justice and equality.
Yes we can to opportunity and prosperity.
Yes we can heal this nation.
Yes we can repair this world.
Yes we can.
We know the battle ahead will be long, but always remember that no matter what obstacles stand in our way, nothing can stand in the way of the power of millions of voices calling for change.
We have been told we cannot do this by a chorus of cynics...they will only grow louder and more dissonant ........... We've been asked to pause for a reality check. We've been warned against offering the people of this nation false hope.
But in the unlikely story that is America, there has never been anything false about hope.
Now the hopes of the little girl who goes to a crumbling school in Dillon are the same as the dreams of the boy who learns on the streets of LA; we will remember that there is something happening in America; that we are not as divided as our politics suggests; that we are one people; we are one nation; and together, we will begin the next great chapter in the American story with three words that will ring from coast to coast; from sea to shining sea --

Yes. We. Can.

Encore un pas

Ce qui sauve, c’est de faire un pas. Encore un pas. C’est toujours le même pas que l’on recommence… (Antoine de Saint-Exupéry in "Terre des hommes")

lundi 19 janvier 2009

Les derniers mots d'Apollinaire

Engagé volontaire pour la durée de la grande guerre, Apollinaire est blessé d'un éclat d'obus à la tempe. Cet accident, suivi de deux trépanations, aurait largement contribué à modifier son caractère. Apollinaire a toujours su mêler la drôlerie à la tendresse, l'art de choquer à celui d'émouvoir, provocant et séduisant, jovial, innovateur, inspiré par les femmes qui ont marqué son existence, défendant ses amis les cubistes et les surréalistes de toute la force de sa prose, il devient plus mélancolique et irascible.
Ironie du sort, il meurt de la grippe espagnole à 38 ans, le 9 novembre 1918.
Ironie du sort, ses derniers mots auraient été :"Je veux vivre! J'ai tout à faire!"
Ironie du sort, sur sa stèle, on retrouve un extrait de "Calligrammes":

Je me suis enfin détaché
De toutes choses naturelles
Je peux enfin mourir mais non pêcher
Et ce qu'on n'a jamais touché
Je l'ai touché je l'ai palpé

Et j'ai scruté tout ce que nul
Ne peut en rien imaginer
Et j'ai soupesé maintes fois
Même la vie impondérable
Je peux mourir en souriant

Habituez vous comme moi
A ces prodiges que j'annonce
A la bonté qui va régner
A la souffrance que j'endure
Et vous connaîtrez l'avenir

Jusqu'à la fin, sa personnalité aura été emplie de contradictions.

samedi 17 janvier 2009

Quêtes

Qui cherche trouve, dit l'adage. Ce matin, je me faisais la réflexion que nous passons notre vie entière à chercher, encore et encore. Nous cherchons notre place dans notre famille, avec nos amis, plus tard dans la société. Nous cherchons la personne avec laquelle nous voulons construire et passer le reste de notre vie. Nous cherchons un job, une maison, plus de confort, d'argent. Nous cherchons à nous perfectionner et à perfectionner notre entourage. Nous cherchons à donner un sens à nos actions, à trouver des réponses à ce que nous ne comprenons pas, à mettre des mots sur ce que nous n'arrivons pas à nommer. Nous cherchons à donner un sens à notre vie. Nous passons, parfois consciemment, souvent de manière inconsciente, à tendre vers une quête qui nous échappe. Cette quête fait-elle partie de l'essence de l'homme?

vendredi 16 janvier 2009

" La linea joue Mozart" Osvaldo Cavandoli

Job interview

Bien, bien, bien. Comme vous l'avez certainement compris, je suis entre deux emplois, manière très positive de dire que j'ai perdu mon job, c'est la criiiise et mon poste a été supprimé. C'est une des raisons de ce blog: je veux po-si-ti-ver et je dois dire que je m'éclate!
Savez-vous que la semaine dernière, j'ai eu droit à une interview comme on n'en fait plus: je me suis retrouvée face à un Directeur qui fait plus de deux mètres et domine la salle de conférence du haut de son fauteuil de bureau. Le directeur en question m'indique un autre fauteuil qui lui fait face... et je constate après un plongeon qu'il a été réglé au plus bas. C'est quoi ces méthodes complètement débiles et démodées qui consistent à déstabiliser (et diminuer) son interlocuteur? Du haut de mon mètre 70, j'essaie discrètement de trouver la manette qui permet de monter et descendre l'assise, souhaitant régler celle-ci à une hauteur normale afin de ne plus avoir le menton au niveau du bureau. Mais j'ai beau tâtonner, je ne trouve pas. Bon, je me contenterai de cette "hauteur". Il m'explique ensuite qu'il a deux rendez-vous, paraît très ennuyé de me voir et affirme qu'il ne m'attendait pas. Après quelques explications, il se rend compte qu'il attendait... moi plus...moi: il avait écrit mon nom de deux manières différentes. Surréaliste, je vous dis! Ensuite vient THE question : Pourquoi dois-je vous engager? Pas un mot sur l'organisation, sur la stratégie, sur le contenu de la fonction, ou très, très peu. Je peux vous assurer que j'ai à peine cherché à le convaincre de mes capacités. J'avais envie de lui prendre la main et de la tapoter en lui disant: "Ca viendra, mon petit, à chacun ses compétences".

jeudi 15 janvier 2009

Vie professionnelle et familiale

Une amie, qui fait partie de l'association "Femme et foyer" (http://www.femmesetfoyer.be/ qui pose la question suivante: "Qu'attend-on pour oser de véritables mesures pour une réelle conciliation du temps de travail/temps familial?") me demandait la semaine dernière si je n'avais pas mauvaise conscience lorsque je travaillais. Spontanément, je lui ai répondu que oui, j'avais mauvaise conscience de voir les enfants bousculés le matin pour ne pas être en retard, blancs, cernés, peu souriants, et souvent parmi les derniers à la garderie. J'avais le sentiment très clair de ne pas leur donner suffisamment de mon temps, mais surtout de ma patience et de mon amour, parce que je revenais tendue et fatiguée, et que mon boulot ne s'arrêtait que vers 9 heures du soir, quand je ne recevais plus de mails ou d'appels du bureau. Ai-je mauvaise conscience aujourd'hui que je suis entre deux emplois? Oui encore, parce que cette situation d'incertitude est fatigante moralement, oui aussi parce qu'une maman a également besoin d'avoir ses propres occupations. Personnellement, j'ai besoin de me sentir utile autrement que par et pour les enfants. Alors que faire? La réponse est simple, sa concrétisation l'est moins: trouver l'emploi qui permette un réel équilibre, qui apporte un épanouissement et une satisfaction sans épuiser la maman qui recommence un autre job à temps plein le soir avec les devoirs, les bains, les dîners, l'écoute, les encouragements etc. Je n'apporte rien de nouveau avec ses affirmations, mais il est clair que la la femme ne devrait pas être déchirée entre vie active et foyer, comme elle l'est encore trop souvent aujourd'hui. Un chasseur de tête me disait il y a quelques semaines que le job qu'il me proposait permettait de ne pas terminer trop tard le soir: lui-même quittait généralement le bureau vers 6 heures et demie, 7 heures. Et quoi? Il faut encore arriver chez soi. Et vous connaissez beaucoup de crêches et de garderies qui sont encore ouvertes après 6 heures?
Une autre personne me disait qu'elle avait constaté que les femmes "d'affaires" qui affirmaient conjuguer de manière harmonieuse leur job et leurs enfants étaient des femmes certainement très organisées et déléguant à la perfection une partie des tâches maternelles, mais est-ce vraiment ce que les enfants attendent? Et la répartition des tâches entre les époux, je n'y crois que partiellement. Un papa est irremplaçable, mais une maman aussi, chacun dans leurs spécificités. Et je sais que je vais en choquer beaucoup avec mon discours ringard, mais ça m'est égal. Ce que je dis, je le constate quotidiennement.

Cette photo a été prise cet été. On a envie de les voir toujours aussi libres et heureux d'exister, non?

mercredi 14 janvier 2009

"Be OK" Ingrid Michaelson


Tests, analyses, évaluations

Bien, j'ai fini par faire ce test de raisonnement numérique hier après-midi. Pas de surprise, j'avais déjà fait le même test l'année passée: des données statistiques sur la population active, des informations sur le CA, la production, les bénéfices de holdings, des pourcentages, des règles de trois, des £ à convertir en $ ou en €... le tout en un temps très limité bien sûr. Pffft, le résultat ne sera pas une surprise non plus. Il était accompagné d'un test de raisonnement verbal et d'un test psychologique. Ces tests ont démontré leur bien-fondé, c'est indéniable. Je suis cependant toujours frustrée d'être uniquement évaluée par une machine, d'avoir pour seul interlocuteur l'écran de mon portable. Je fais les tests de personnalité de manière honnête et réponds spontanément, mais je sais que les résultats varieront en fonction du contexte et de l'humeur dans lesquels je suis. Et puis, je trouve qu'il est très limitatif d'enfermer les richesses d'une personnalité dans des questions ou des choix aussi restreints. J'ai par contre eu l'occasion d'assister à de nombreuses mises en situation et jeux de rôles. La convergence entre les résultats et la personnalité réelle du candidat est impressionnante. J'ai moi-même été poussée à dévoiler le fond de ma personnalité lors d'un de ces jeux de rôles alors que je le connaissais par coeur.
Je sais ce qu'il me reste à faire: convaincre tous les grands acteurs du marché de rencontrer systématiquement les candidats et ne plus se fier uniquement aux résultats statistiques des tests!! Qu'en pensez-vous?

dimanche 11 janvier 2009

Dimanche encore...

Encore un de ces dimanches où les plans sont chamboulés par des imprévus qu'on préférerait ne pas rencontrer: notre dernier est à nouveau malade, avec une telle fièvre qu'il est impensable de quitter la maison, Amaury a dû se rendre en dernière minute en province pour un projet, nous avons heureusement trouvé un lift pour que notre aîné puisse aller à l'anniversaire d'un ami et il faut encore occuper la seconde qui cultive l'art de s'ennuyer. Alors que j'ai toujours le secret espoir de prendre un livre, de m'asseoir et de ne plus lever le nez avant de l'avoir terminé, alors que je dois trouver du temps pour passer des tests de raisonnement numérique (pourquoi fait-on passer de tels tests à une personne comme moi, qui possède un raisonnement intuitif qui fonctionne aussi bien que tous les raisonnements numériques, mais pourquoi? Je les ai déjà passé, ces tests et les ai réussis à force de concentration, mais j'ai quand même eu droit à une remarque assez pertinente: "Vous n'aimez pas beaucoup les chiffres, vous, n'est-ce pas?" Cela ne devait pas être très difficile de s'en rendre compte, mais cela ne m'a jamais freiné professionnellement, alors? A chacun son métier. Je ne suis ni Directeur financier, ni comptable.) j'ai décidé dans les circonstances présentes de parer au plus pressé en préparant le gâteau d'anniversaire de J. et en faisant une crème vanille pour ce soir. Avez-vous déjà contemplé le lait qui commence à bouillir et qui peu à peu écume, salive, se secoue, se gonfle et monte, monte dans un nuage de fumée odorante? J'avais oublié ce que provoquait, lorsque j'étais enfant, cette attente chargée d'adrénaline, je l'ai retrouvée en ma fille émerveillée.

vendredi 9 janvier 2009

"Winter song" Sara Bareilles & Ingrid Michaelson

"Demain dès l'aube" Victor Hugo

Demain, dès l'aube, à l'heure où blanchit la campagne,
Je partirai. Vois-tu, je sais que tu m'attends.
J'irai par la forêt, j'irai par la montagne.
Je ne puis demeurer loin de toi plus longtemps.

Je marcherai les yeux fixés sur mes pensées,
Sans rien voir au dehors, sans entendre aucun bruit,
Seul, inconnu, le dos courbé, les mains croisées,
Triste, et le jour pour moi sera comme la nuit.

Je ne regarderai ni l'or du soir qui tombe,
Ni les voiles au loin descendant vers Harfleur,
Et quand j'arriverai, je mettrai sur ta tombe
Un bouquet de houx vert et de bruyère en fleur.

mercredi 7 janvier 2009

Métro d'hiver


Aujourd'hui, j'ai fait la file pendant trois heures dans un endroit non chauffé; aujourd'hui, j'ai pris, une fois de plus, le métro. Bousculée, trébuchant, glissant, je me suis rappelée qu'à Paris, je m'obligeais à ralentir alors que tout le monde courrait, engueulait, transpirait pour gagner quoi, trois minutes? Je me suis remémorée l'odeur de pisse et de crasse propre à ces lieux, surtout en ces jours de grands froids. Aujourd'hui, je regardais tout ces visages fermés, aux paupières baissées, et j'ai sympathisé avec eux et j'étais une des leurs.
Aujourd'hui, encore et encore, je me dis que nous ne nous rendons pas compte à quel point nous sommes privilégiés, tous, chacun d'entre nous, autant que nous sommes, même et peut-être surtout parce que nous avons la chance de pouvoir prendre le métro.

J'ai emprunté la photo à un blog rédigé par nen echte brusseler http://charles02.skynetblogs.be

"Neige" Dionysos



Il fait froid, si froid.

dimanche 4 janvier 2009

minuscule "Chewing gum"

Orgueil et préjugés

J'ai mis du temps à ne plus relever les fautes de langue de mes interlocuteurs; j'ai mis du temps à ne plus citer dans chaque phrase un écrivain, politicien, philosophe ou historien; j'ai mis du temps à ne plus commencer toutes mes phrases par : "non mé tu vois heu"; j'ai mis du temps à approcher sans mépris les oeuvres "grand public"; j'ai mis du temps à apprécier les choses pour ce qu'elles représentent pour moi et non pour les autres. Je déteste les gens qui pontifient, qui masquent leur ignorance derrière un vernis de culture, qui discourent sur un sujet qu'on vient de leur expliquer. Je déteste les gens qui ont une approche encyclopédique d'un sujet, qui abordent la vie, les autres avec a priori. J'aime les personnes qui ont leurs propres opinions, qui savent qui elles sont sans se prendre au sérieux, qui savent rire aux éclats et se battent contre leur mélancolie.

samedi 3 janvier 2009