mercredi 30 septembre 2009

Crise et burn-out


Ces derniers jours on parle beaucoup de France Telecom et de la cascade de suicides qui malheureusement sévit au sein de ses murs...
J'ai longuement porté ce sujet douloureux, étant moi-même confrontée à des personnes souffrant dans leur travail comme dans leur esprit et dans leur corps de la désorganisation d'une nouvelle organisation. Elles ont été plusieurs à me confesser que les jours suivant le déménagement elles avaient des douleurs d'estomac, des nausées et des migraines... Ils sont nombreux à ne pas encore être à jour dans leurs dossiers parce que la fusion a eu lieu en période de vacances, au moment où les effectifs étaient réduits...

Deux conseils médicalement (scientifiquement) prouvés: une demi-heure de sport par jour équivaut à plus d'un anti-dépresseur, alors ne parlons pas du rire!
Chez nous, nous avons la chance d'avoir des responsables réellement préoccupés du sort de leurs employés dans un esprit de justice. De nos jours, c'est plutôt rare. Pas de politique, pas de racisme, mais un réel esprit d'équipe, une volonté de faire avancer les choses, un souci de professionnalisme... qui compensent les difficultés de la fusion et me font penser qu'on va surmonter la tête haute cette période sensible.
Quand je rentre épuisée de travailler dans l'urgence sans pouvoir me concentrer le temps nécessaire sur un dossier, j'essaie de me rappeler la chance que j'ai de cotôyer des collègues de réelle valeur.
L'enseignement, qui connaît un taux de suicide alarmant, devrait peut-être repenser l'encadrement des instituteurs et les services mis à leur disposition. Les réformes annoncées en Belgique ne les aideront certainement pas à se sentir valorisés... (Ah si je pouvais souffler quelques conseils à l'oreille de nos ministres... On peut toujours rêver...)
La photo est une fois de plus empruntée à From Belgium with love.

dimanche 27 septembre 2009

Excursion

Cet après-midi, comme nous jouissons encore d'un temps qui met tout le monde de belle humeur, nous décidons de faire une excursion culturelle en plein air : la butte du Lion de Waterloo et son panorama, butte devant laquelle nous passons régulièrement à 120 km/h en tentant vainement d'en saisir quelques images.
Nous voilà donc escaladant les 226 marches raides, hautes et étroites, les enfants bondissants comme de jeunes chevreaux, Amaury pestant parce que ses genoux accusent leur nombre et moi stressant pour ma progéniture. Je ne sais pas ce que les enfants en auront retenu, j'avoue avoir été amusée (et un tout petit peu effarée) en entendant leur commentaires:
"Pourquoi les Tartares attaquent les chevaux?" demande Chenapan (c'est un fan de Zorro (le vieux en noir et blanc) et de Michel Strogoff (le vieux aussi mais en couleur), ceci explique sans doute cela..)
"Hé, ce sont des Barbies géantes" s'exclame Machérie devant les mannequins anglais gisant çà et là parmi chevaux blessés et armes abandonnées.
"Napoléon était Anglais" ajoute-t-elle, très fière de sa culture encyclopédique.
Et Grand d'essayer de se remémorer le nom des Généraux des différents pays.
Et Amaury d'instruire les enfants.
Et moi de combattre mon vertige grandissant. Ca se confirme : sans enfants, je suis comme un poisson dans l'eau en hauteur ou en profondeur, mais dès qu'ils pointent leur nez, qu'ils soient à moi ou à d'autres, mon coeur de mère travaille sur mon subconscient et tous les dangers se profilent devant moi, dont les chutes diverses et variées font bien entendu partie. Si vous aviez vu l'unique garde-corps qui se limitait à un tuyau en métal fixé à un mètre du sol et sachant que Chenapan ne fait pas un mètre, mon imagination l'a vu dévaller la butte de 40 mètres au moins 10 fois . Et devinez ce qui se trouve au pied de la butte? des bollards en béton. Alors, justifié ou non, mon vertige?
ci-dessous, Charlot, que les enfants ont reconnu dans la voiture!


samedi 26 septembre 2009

A chacun sa marche!


Vais-je vous parler du "jour du dépassement"? Trop triste ! Notre pauvre planète est bien mal en point. Je n'ose imaginer ce que nous réservons à nos enfants et petits-enfants...
Vais-je vous parler de tous ces cookies "slow" qui ralentissent régulièrement mon ordinateur? Non, pas très sympa comme sujet, surtout qu'il évoque immanquablement les remontrances d'un époux épouvanté par le nombre de cookies et m'accusant de me balader n'importe où sur la toile. (je tiens quand même à remarquer qu'il utilise autant mon ordi que moi -facile, il est au rez-de-chaussée! et qu'il se balade sur le net tout autant que moi...).
Non, aujourd'hui, j'ai décidé de vous parler des marches de notre escalier.
J'ai deux heures sans enfants aujourd'hui, à moi, rien qu'à moi! C'est si exceptionnel que je fais mille et un projet pour finalement commencer par le plus urgent: ranger les papiers éparpillés sur mon bureau -qui est, lui aussi, au rez-de-chaussée et sert donc de vide-poche à Amaury et aux enfants! J'y retrouve pêle-mêle une petite voiture, mes factures, des dessins, un coussin brodé, une jupe de barbie et j'en passe. Je classe, je troutroute, j'empile les factures à payer et me retrouve avec un bureau vidé de tout mis à part mon appareil photo (rose pour qu'Amaury ne me l'emprunte pas mais ça lui est égal donc j'aurais mieux fait d'acheter l'argenté), des cartouches d'encre de toutes les couleurs mais comme je n'écris pratiquement plus, elles vont encore y rester un long moment, mes écouteurs, une boîte de CD Rom et... c'est tout. Heureuse de mon labeur, je m'empresse d'aller à pied à la banque, il fait tellement beau, et paie les factures, garderies, activités, piano et me rends compte qu'une fois encore, ce n'est pas demain que... Soupir! Je rentre et là décide de m'attaquer à la salle à manger et au salon. Il faut savoir que nous n'avons pas de salle de jeu, ce qui a pour conséquence une table de salle à manger qui sert tour à tour de grand bureau d'étude au retour de l'école, d'atelier pour les bricolages, de tour à escalader et accessoirement de table de salle à manger. J'y trouve du courrier, des devoirs, des bijoux d'enfants, des boutons arrachés, un pistolets à bille, une guitare en plastique, des BD, des cravates, deux vestons et j'en passe. C'est fou ce qu'on peut accumuler en quelques jours! Je dépose religieusement tout ce que trouve sur les marches de l'escalier. Chacun à droit à la sienne, de Loulou à Chenapan, en passant par Grand et Machérie. Ils sont priés de monter leurs affaires le soir-même sinon tout ce qui reste va à la poubelle. Je change les fleurs du salon, lisse les canapés, ramasse des chips écrasés par terre, efface toute trace de poussière et de doigts sales tout en étant bercée par une sonate pour violon et harpe de Bach. Quand enfin, tout est rangé, je m'assieds courbaturée mais soulagée et heureuse, une tisane me tenant compagnie pour enrayer ce grattement de gorge, vous savez, huhum, huhuhum, ça ne fait pas mal, mais vous sentez que les microbes sont en train de prendre leurs quartiers dans votre organe vocal. Comme il a été suivi de plusieurs séries d'éternuements et que j'ai la tête lourde, je préfère prendre mes précautions.
Je contemple souriante la maison qui s'apprête à accueillir les deux grands revenant de leur mouvement de jeunesse et Chenapan qui était à un goûter à la campagne, tous chaussés de bonnes grosses bottines bien boueuses.........


Escalier de la librairie Lello à Porto.

jeudi 24 septembre 2009

Vue de Bruxelles par un Dead rider (réponse à Loulou)

Je ne sais pas si ça remplacera un jour le saut à l'élastique et la maintenance des câbles à haute tension, mais c'est assez impressionnant. Et puis, la vue est sympa, ce qui ne gache rien. Pire que l'ascenseur d'Eurodisney, vous croyez? (oui oui, Amaury nous a emmenés là-bas, nos deux grands et moi-même, moi assez dubitative et nous tous revenus "enchantés" .

lundi 21 septembre 2009

Interdit à...

Ce soir, je me dirige vers la chambre de mon grand, vous savez, le pré-ado qui me dit qu'il en a marre des enfants mais n'a que 9 ans ou déjà 9 ans... Donc, je me dirige vers sa chambre pour lui dire bonsoir et m'apprête à entr-ouvrir sa porte lorsque je tombe nez à nez avec ce panneau scotché à sa porte: interdit à la "sigaret' et au "amesterre". (Ne vous formalisez pas pour l'orthographe, l'apprentissage de la lecture et de l'écriture se fait en néerlandais chez nous, le français suit très vite. )
La cigarette, je crois que c'est pour la forme, le hamster a été rajouté après une visite des plus contestées en ces lieux très privés... J'espère simplement ne pas y trouver demain "interdit à mam ou à dad"!

samedi 19 septembre 2009

"Sempre Libera" Verdi (Le Maître de Musique)

Hier nous regardions un court instant l'inauguration de la gare liégeoise et sommes arrivés au moment où il y avait une espèce de spectacle autour du merveilleux "Sempre Libera" de la Traviata de Verdi. Mais quel saccage, quelle lamentable démonstration! Amaury ne me rejoint pas sur ce point, libre à lui, mais cela m'a ramené à cette interprétation-ci, extraite du film "Le Maître de musique", qui, si vous n'avez pas eu l'occasion de le voir, vaut certainement le détour.

vendredi 18 septembre 2009

Calatrava face à Bond


Aujourd'hui, la Belgique entière parle de l'inauguration de la gare des Guillemins dont l'architecte n'est autre que le célèbre Calatrava.
Mais saviez-vous que ce chef d'oeuvre architectural avait inspiré un scénario il y a 6 ans déjà: "James Bond au pays de Maigret"? J'ignore si Eon Production, la maison de production de James Bond a réagi à la lecture du scénario. Ce que je sais, c'est que le scenario prévoyait des scènes dans des lieux prestigieux de la région de Liège tels que la nouvelle gare, le circuit de Francorchamps, les bâtiments de la FN et les escaliers Van Bueren.
On peut toujours rêver et imaginer l'agent secret se balader dans les rues de nos villes et se battre dans nos édifices...

mercredi 16 septembre 2009

Simone Weiss





Des photos de Weiss, que je viens de découvrir par l'intermédiaire de Bérangère, il y en a encore et encore... Comment voulez-vous choisir, quand elles sont toutes plus belles les unes que les autres, quand toutes racontent une histoire, quand chacune provoque l'émotion, pour reprendre les paroles mêmes de l'artiste:
« Quand je suis venue à Paris, j'ai pu travailler chez Maywald à qui un ami m'avait recommandée. J'y ai travaillé dans des conditions inimaginables aujourd'hui, mais avec lui j'ai compris l'importance de la lumière naturelle. La lumière naturelle comme source d'émotion ».
« Je n'aime pas les choses très éclatantes mais plutôt la sobriété… il ne s'agit pas d'aimer bien, il faut être ému. L'amour des gens, c'est beau. C'est grave, il y a une profondeur terrible. Il faut dépasser l'anecdote, dégager le calice, le recueillement. Je photographie pour conserver l'éphémère, fixer le hasard, garder en image ce qui va disparaître : gestes, attitudes, objets qui sont des témoignages de notre passage. L'appareil les ramasse, les fige au moment même où ils disparaissent ».

Merci pour cette découverte!

"Internet est chronophage" (réponse partielle à Célestine)

Je reprends l'expression laissée par Amaury sur le blog de Célestine et confirme: la toile est réellement chronophage quand on n'y prend garde, mais elle peut être un outil merveilleux, une source d'information exceptionnelle et permet même, à certaines occasions, la découverte de personnes avec lesquelles on partage de nombreuses affinités. Ses amitiés sont-elles purement virtuelles? Quand on partage les mêmes passions, on va nécessairement au coeur de celles-ci et on se rend compte que la virtualité est dépassée par la réalité des informations échangées.
Je posais récemment la question suivante à mes amis blogueurs : Combien de temps passez-vous à bloguer? et les réponses étaient plus intéressantes les unes que les autres, mais en synthèse, la réponse unanime était: "Beaucoup trop de temps", sans pour autant qu'il y ait volonté de changement.
Maintenant, pour continuer au sujet de la frontière réel / virtuel, je peux vous raconter que je connais trois couples qui se sont rencontrés sur internet, et qui sont beaucoup plus unis que ne le sont nombre de couples "standards", sans doute parce que, comme dans le film culte "Vous avez un message" (ah, cette petite libraire qu'incarne Meg Ryan et qui se bat pour sauver sa charmante boutique pour enfants, "the shop around the corner"...) les barrières de la première impression n'existent pas et que d'emblée, on se livre -ou on triche, mais là on s'en rend rapidement compte... Et puis encore, on s'ouvre parce qu'on ne risque pas de croiser son interlocuteur et vient le (beau) jour où on a envie d'aller au-delà du clavier et de l'écran...
Enfin bref, pour reprendre ce que j'ai déjà dit dans un de mes commentaires, bloguer, c'est créer, se découvrir et découvrir, s'enrichir, échanger...et se construire aussi.

lundi 14 septembre 2009

Willy Ronis II

"Petit Parisien"
"Vincent endormi"
...Et je ne peux m'empêcher de partager avec vous encore ces deux chefs d'oeuvre de Ronis qui me bouleversent à chaque fois que je les contemple, comme on contemple, émerveillé, son propre enfant.
C'est l'émotion que dégage la photo qui fait la différence entre l'artiste et le commun des mortels, vous ne pensez pas? Alvaro parlait en se référant à l'architecte Peter Zumthor d'atmosphère. Personnellement je préfère parler de l'émotion que suscite cette atmosphère...
Quoi qu'il en soit, un grand Monsieur nous a quitté.

"Les amoureux de la Bastille" Willy Ronis


Je laisse la parole à Willy Ronis qui raconte ses retrouvailles avec le couple de cette très belle photo.

"Je suis allé les voir, ils s'appelaient Riton et Marinette, et j'ai vu qu'ils avaient le poster encadré dans le café, qui se trouvait à l'angle de la rue du Faubourg-Saint-Antoine et de la rue des Tournelles. Ils m'ont accueilli cordialement. Ils n'étaient montés qu'une seule fois sur la colonne, ils s'en souvenaient parfaitement. Ils venaient de l'Aveyron et, à l'époque, ils n'avaient pas encore le bistrot. Ils ne l'ont eu que deux ou trois ans plus tard, alors qu'ils étaient mariés. Et le plus étonnant, c'est que sur la photo, dans la direction où ils regardent, on voit le coin de l'immeuble où se trouve le bistrot !" Willy Ronis extrait de Virginie Chardin, "Paris et la photographie. Cent histoires extraordinaires, de 1839 à nos jours", Parigramme, 2003.

vendredi 11 septembre 2009

Pourquoi? (encore une fois le même titre)

Pourquoi moi? Pourquoi pas moi? Pourquoi comme ça? Pourquoi pas autrement?
Ces questions nous taraudent tous, elles nous poursuivent encore et encore, elles nous minent quand quelque chose d'imprévu survient, quand nous n'avons pas ce que nous souhaitons, quand nous souffrons, quand nous ne comprenons pas...
Vous voulez ma recette? Elle n'est pas infaillible, mais elle m'aide à avancer quand même: j'essaie de dire ce que j'ai à dire après réflexion, je pose des questions, explique mon désarroi, écoute, comprends ou essaie de comprendre et puis ne me retourne plus mais essaie d'incorporer cette inconnue dans le puzzle de mon univers et de mon intimité. Ça à l'air simple, ridicule, ça ne vous concerne pas. Je sais. De fait, mon Loulou subit d'abord (plus ou moins) longuement mes réflexions (plus ou moins) sereines avant que je puisse les adresser à Dieu ou aux hommes et me détacher de ces pensées négatives qui me tirent vers le bas. Mais après, quelle sérénité! Avancer en ayant foi en Dieu et en ce qu'il y a de meilleur en nous, c'est ça la clé! Enfin, c'est ce que je pense.

J'ai emprunté cette photo encore une fois à From Belgium with love avec toute ma gratitude et mon admiration.

jeudi 10 septembre 2009

...

Je suis triste ce soir, si triste. Je devrais me réjouir parce que j'ai reçu une bonne nouvelle, mais je ne sais pas si elle est si bonne que ça tout compte fait. Et comme je ne me réjouissais pas comme on se réjouit dans des moments pareils, la personne qui me l'annonçait a eu une voix tremblante pour me dire qu'elle devait me quitter...

mardi 8 septembre 2009

Cours de piano

Comme les enfants grandissent ! Ça fait un an que notre fille nous demande de faire du piano et, ça y est!, aujourd'hui, elle est inscrite! Ma petite fille va faire du piano... Elle tenait absolument à faire une démonstration de ses capacités au prof et lui a joué avec brio "Frère Jacques" à un doigt sans se tromper! "Tu peux me dire quelles notes tu as joué?" "Oui, frère Jacques"! J'interviens en précisant que ni mon mari ni moi ne sommes musiciens et que notre fille n'a reçu aucune formation musicale jusqu'à aujourd'hui, si ce n'est l'appréhension de quelques compositeurs et instruments de musique.
Elle a perdu hier sa troisième dent... Si fière et si désireuse d'apprendre, si profondément enthousiaste que je suis sûre -ou du moins j'espère de tout mon coeur- que ce ne sera pas un engouement passager, mais une réelle passion qui la nourrira et l'accompagnera toute sa vie.

J'ai emprunté cette photo au blog "from Belgium with love" qui contient de très belles photos.

vendredi 4 septembre 2009

"Big ask again" Ostende, 29 août 2009

Cet interview sur ce qui deviendra très bientôt un clip international pour une saine gestion des ressources de notre planète, souligne l'importance de nous unir, malgré toutes nos différences, pour défendre l'essentiel, au lieu de perdre notre énergie à nous entre-déchirer.
Ce qui unit est bon, ce qui désunit ne peut l'être. J'y pensais souvent ces jours-ci, que ce soit en me référant à des événements familiaux, mais aussi professionnels et politiques. Et je me réjouis de constater qu'à l'échelle de notre petit pays, il y a de nombreuses manifestations en ce sens. Petit Belge en parlait sur son Blog avant-hier: Clouseau ne laisse pas indifférent, soulevant souvent l'incompréhension du Nord du Pays, mais ayant le courage de ses opinions et osant afficher une position claire et constructive.

mercredi 2 septembre 2009

"Un dimanche en automne" Pierre Rapsat

A petit Belge qui se bat pour la Belgique, à tous les enfants du monde... en mémoire de la Marche Blanche.