Pour Coumarine, qui est aussi descendue dans le métro.
La voix ou l'instrument, votre coeur penche-t-il pour l'un ou pour l'autre?
Il faut savoir que ces "vocalise" de Rachmaninov ont été adaptées à de nombreuses reprises pour divers instruments: guitare, clarinette, saxo, trompette, accordéon...
J’ai délibérément choisi les deux versions qui me touchent le plus. Il y en a des dizaines d’autres. Cela me ferait plaisir que vous les écoutiez et me donniez votre avis.
Saviez-vous que Joshua Bell avait joué dans le métro avec un Stradivarius ? Savez-vous combien de personnes se sont arrêtées ? Sept ! Ah, c’était dans le métro new-yorkais ? Bien sûr ! Chez nous ça n’arriverait pas !
et bien, on a fait, par la suite, la même expérience dans le métro parisien, jugez par vous-même…
PS : entre la version de Joshua Bell et celle de Natalie Dessay, je ne me prononce pas. J’aime autant l’une que l’autre, celle qui me transporte aux frontières du ciel et l’autre qui me conduit au cœur de ma mélancolie…
Je réagis plus avec la voix.... tout en aimant beaucoup les deux versions! Je ne voudrais avoir à choisir...et donc, je ne choisis pas (c'est vraiment tricher, hein!)
RépondreSupprimerExcellent tout ça ! Je me disais aussi laquelle des interprétations choisirent ?
RépondreSupprimerEt puis ton PS m'éclaire parfaitement… C'est tout à fait ça… Je partage cette même gamme de sentiments, de ressenti…
Quant à l'histoire du métro, d'un côté il y a un piège : on ne prend pas le métro pour aller écouter de la musique… Tout comme on ne va pas au concert pour se déplacer d'un point à un autre…
Cependant, cela nous enseigne sur notre manque d'ouverture à l'instant qui passe. Au moment présent. Pressés que nous sommes toujours d'être ailleurs…
Il y a quelque temps, j'étais à l'opéra de Maville avec des amis. À l'entracte, quelqu'un dit : j'espère que tout à l'heure on ne va pas encore mettre une demi-heure pour sortir du parking… !
Ailleurs… Encore et toujours ailleurs !…
Je dois dire que je suis très sensible à la voix et aux vocalises de Nathalie Dessay, parce que je ne connaissais pas ce morceau et qu'il y a l'enchantement de la découverte. Magnifique et tellement émouvant. Mais la partition instrumentale est belle également.De toute façon cette voix est un stradivarius et un stradivarius est une voix.
RépondreSupprimerohhhhhhhh dès les premières notes, je vibre à la version "instruments"... terriblement, bien plus qu'à la voix..
RépondreSupprimerc'est magnifique... ça me donne des frissons...j'adore les instruments qui se répondent...
merci Delphine!
oui, pressés que nous sommes d'être ailleurs..
RépondreSupprimerça m'arrive bien souvent de m'arrêter et d'écouter un musicien...disons que souvent je ne puis résister...
Bonsoir Delphine, ah, là, là, un choix bien difficile...je vais pourtant en faire un en fonction du moment de la journée.
RépondreSupprimerLe matin ce sera Natalie, elle me donnera des ailes à travers les heures du jour, et à cette heure-ci, 21h, Joshua me comblera le coeur.
Un beso guapa.
Terrible. Trop long à lire. Il faudra donc remettre ce bonheur à la nuit prochaine. Lire, écouter. Une belle journée d'attente de plaisir en perspective.
RépondreSupprimerBonne journée aussi à vous.
Sans hésitation l'instrument! En plus j'aime beaucoup les instruments à cordes... C'est magnifique!
RépondreSupprimerContent d'avoir trouvé le temps, pris le temps de savourer tout ce billet. Un peu de temps qui éclairait une journée un peu sombre. Et peu à peu, l'émotion qui me gagne, les larmes qui montent devant de tels assauts de beauté, de pureté.
RépondreSupprimerEt cette cruelle réalité de la vie quotidienne qui nous fait trop oublier le Beau.
Me serais-je arrêté ? Je crains que non. Heureusement pas de métro chez moi. Des pas, des piétons....pas de violons non plus.
Merci de cette collection de belles choses.
Pourquoi choisir, classer ? La voix est si aérienne, le violon si profond... Merci de nous les donner à écouter, Delphine.
RépondreSupprimerMa Delphine, il n'y a que toi pour donner ainsi à réfléchir sur les grandeurs et les petites bassesses de la condition humaine. Je ne peux choisir entre les deux grandes interprétations,qui sont magnifiques toutes les deux. Le film du métro m'interpelle évidemment. Au-delà du côté "piégeant" souligné par Alain très justement, il y a quand même une vraie interrogation sur la valeur des choses. Un violoniste ne devrait être écouté que pour son violon, pas pour les dorures et les lustres d'un théâtre. L'aveugle, lui, s'est arrêté, puisqu'il n'avait que la musique comme repère. Les enfants aussi avaient l’œil brillant.C'est troublant. Quelle société peut survivre longtemps, composée d'individus absents à la beauté des choses, pressés, focalisés sur de petites choses, indifférents, et prêts à débourser des fortunes pour quelque chose à laquelle ils ne prêtent aucune attention si on la leur offre sur un plateau? L'éducation de l'oreille est un challenge aussi pour l'école.En vérité, un bien beau sujet de réflexion.
RépondreSupprimerpourtant souvent, alertée par une mélodie, un son qui me touche, je me suis arrêtée, et quelquefois mise en retard pour écouter ces artistes du sous-sol parisien...entre la ligne 1 et la 4, au changement du Châtelet il y a de la musique russe entre 11 et 12h régulièrement
RépondreSupprimerEdmée: alors moi aussi je triche, parce qu'entre les deux je ne sais pas choisir (mais j'ai le mérite d'avoir choisi entre des dizaines de versions -sourire-)
RépondreSupprimerAlain X: On ne choisit pas, on aime les deux avec autant d'intensité? Et pour le moment présent, à chacun de le saisir lorsqu'il se présente... au "bon" moment...
Armelle: comme vous synthétisez bien ce que nous ressentons tous: la voix et le stradivarius sont et inversément, merci pour votre passage opportun.
Coumarine: heureuse que tu aies été sensible au violon. Je crois m'être fourvoyée, pensant à ton expérience de mendiante qui au fond ne se déroulait pas dans le métro mais bien dans la gare centrale; pardonne ma méprise.
Colo: voilà une réponse bien sybilline.... et très vraie. Mil besos.
Jacques: bonne journée. Puissiez-vous trouver le temps de savourer ces merveilles!
sarah: l'archet nous caresse la peau pas vrai?
RépondreSupprimerJacques: Si le violon ou la voix ont éclairé votre journée un peu sombre, soyez certain que vous vous seriez arrêté dans le métro pour faire le plein de beau, si seulement le métro existait dans votre village...
tania: merci d'aimer le Tout.
Cel: j'ai aimé que tu soulignes que seuls l'aveugle et les enfants soient attentifs, ouverts et à l'écoute. C'est effectivement interpelant et inquiétant. Mais eux aussi font notre société et la construisent, alors, peut-être sont-ils notre espoir!?
Marie-mad: malheureusement je ne suis plus sur ces lignes pour en profiter, mais je les ai bien connues en leur temps... Je ne doute pas que tu sois sensible aux trésors qu'elles offrent aux voyageurs...
Tout est dit dans le commentaire de Célestine. Passe un bon dimanche Delphine et à bientôt.
RépondreSupprimerEn ce moment, j'aime la voix. Demain, peut-être aimerais-je plus l'autre?
RépondreSupprimerJe préfère les versions instrumentales, sans vouloir renier cette magnifique voix.
RépondreSupprimerEn ce qui concerne l'expérience du strad. Comment s'étonner du résultat? Distinguer le strad d'un autre instrument n'est pas à la portée de tous. Si on ajoute le fait que la plupart des gens sont là pour prendre le métro et non pour entendre de la musique et qu'un tas de gens ne différencient pas un orgue d'une trompette... je ne suis pas étonné du résultat, on l'aurait prévu.
Accent Grave
PB: Bonne soirée et bonne rentrée demain!
RépondreSupprimerDamien: Peut-être, qui sait? Dans quel état d'esprit serons-nous? A bientôt.
Accent: Que vous aimiez l'une ou l'autre version, vous avez du goût (sourire)! Faut-il savoir qu'il s'agit d'un Stadivarius pour en apprécier les sonorités? Faut-il être cultivé pour aimer les belles choses?