Chenapan la semaine dernière, faisant une blague au photographe |
Effondré de chagrin, les petits bras de Chenapan m'enserrent la taille tandis que son visage plonge dans mon chemisier. Ses larmes une à une traversent le soyeux tissu pour se mêler à ma peau, celle de ce ventre qui l'a porté pendant de longs mois, qui s'est tendue à l'extrême pour ensuite le recevoir tel une offrande d'amour. Mon tout petit, mon grand, mon moi, j'aimerais tant prendre ton chagrin comme je t'ai porté jadis, effacer ta douleur alors que j'essuie tes larmes et que je passe mes doigts dans tes cheveux et sur tes joues inondées de tristesse.
Heureusement son père adoucira son chagrin, lui qui, absent l'année dernière, a refusé une activité pour son petit. Il partira seul, filmera le spectacle et parlera à Saint Nicolas, lui racontant comme il est courageux et coquin, aimant et colérique, généreux, tellement généreux...
Très beau, dans tous les sens de la beauté...
RépondreSupprimerJe fais des bisous au petit dauphin, et dites un mot pour moi à Saint Nicolas, il n'est pas très fêté en France :)
RépondreSupprimerManderley
Comme on aimerait parfois prendre tous les malheurs de nos petits!!!
RépondreSupprimerTendresse et un peu d'amusement... pauvre chenapan, qu'il aille vite mieux et fasse projet pour la Saint Nicolas cuvée 2012!
RépondreSupprimerDécidément ce pseudo lui va à ravir, à ce petit chenapan! Amygdales gonflées...il ne couverait pas une mononucléose ce garçon? Je l'ai eue dans ma jeunesse et je me souviens surtout de mes amygdales hyper gonflées...
RépondreSupprimerJ'espère qu'il se remettra vite:la saint Nicolas, c'est le 6 décembre, non? D'ici là, il sera remis sur pied. Je lui fais de gros bisous, est-ce qu'il se souvient de mon passage éclair?
Merci Delphine pour ce billet plein de vie et de bonheur...
Les premiers gros chagrins de nos enfants, trop dur.
RépondreSupprimerOn aimerait tellement épargner les chagrins à nos enfants... et pourtant ce sont eux aussi qui leur permettent de grandir, en faisant face...
RépondreSupprimerNe pleure pas petit homme ! C'est dur de rater pareil évènement. La vie est parfois dure et un petit trouble peut engendrer bien de la peine; Dis-toi que ces petits malades souffrent aussi de bien des maux et que s'il savaient ta peine ils trouveraient encore la force d'y communier. Chenapan, tu es en train de découvrir cette chose merveilleuse qu'est l'amour et qu'est le don. Lorsqu'on est privé du bonheur de donner, du bonheur d'aider ou du bonheur d'offrir on ressent ce mal étrange. Cette belle maladie ça s'appelle la compassion, c'est une maladie terrible qui fait que l'homme s'habille des faiblesses d'autrui. C'est une maladie merveilleuse qui ouvre bien des portes. La porte de l'humilité qui d'abord nous fait sentir qu'on n'est pas tout puissant. La porte de l'amour d'une mère qui à son tour te serre en elle et te retrouve chair de sa chair. La porte de l'amour du père, qui, comme le pauvre homme qui t'écrit est le plus faible de toute cette chaîne de consolation. Mais ce reportage qu'il t'offrira, c'est la cadeau d'un homme à un autre homme, en "devenir", qui est en train d'apprendre ce qu'est le courage.
RépondreSupprimerBonne Saint Nicolas à toute votre belle famille.
Je ne sais pas s'il se rappelle du Petit Belge (connu dans la blogosphère mais pas autant que Saint-Nicolas...lol), mais moi, je me souviens bien de ce charmant bonhomme qui avait les joues noires, jaunes et rouges lors de notre rencontre improvisée près de la Gare du Midi. Bref, tu lui feras de gros bisous du Petit Belge. J'espère qu'il pourra se "rattraper" lors de la fête de Noël à l'hôpital.
RépondreSupprimerA quelques jours de la Saint-Nicolas et des fêtes de fin d'année, ton article nous fait penser à toutes les personnes hospitalisées, malades et seules. Et moi, je pense en particulier à ma marraine (62 ans), atteinte de la maladie d'Alzheimer et veuve, qui va devoir quitter sa maison car elle ne se souvient plus comment on fait les petits gestes quotidiens (se laver, s'habiller, ouvrir et fermer à clé une porte, couper et beurrer une tartine, traverser une route à pied, etc.) et a de moins en moins de repères de lieux et de temps, et va devoir entrer en maison de retraite pour y être surveillée 24h/24. Sale maladie...
Bonne semaine Delphine.
Il est à croquer ton chenapan ! Quel joli billet empreint d'une douce tendresse et profondément émouvant en même temps. Comme je te comprends quand tu souhaites effacer le chagrin de ton petit... ce sentiment ne nous quitte plus, quel que soit l'âge de nos enfants...
RépondreSupprimerElla: le chagrin est émouvant et la confiance est belle, tu as raison. Merci pour ton passage.
RépondreSupprimerMan: le bisou est donné et le message transmis au grand Saint. Puis-je lui transmettre que tu as été sage?
Mcamille: c'et tellement ça: endosser leur souffrance, boire leurs larmes et les réchauffer avec nos bras et nos vêtements.
Edmée: avec lui, ce sera toujours "jean qui pleure et jean qui rit", nous espérons qu'il n'ira plus à l'hopital, bien que nous soyons infiniment reconnaissants à cette équipe inespérée et merveilleuse de dévouement.
Cel: pas encore la mono, mais à soigner avec des antibiothiques. Il faudrait que je lui demande s'il se souvient, vous êtiez si proches du retour de vacances qu'il aura peut-être fait l'amalgame...
Damien: tous les chagrins sont trop durs et on a toujours envie de les consoler.
Coumarine: comme tu as raison, nous devons les laisser grandir, souvent à notre corps défendant, et puis ce sont eux qui nous font grandir.
Jacques: Quelle merveilleuse définition de la compassion: il faudra que je la lui explique demain et que je me l'approprie, merci pour ce sensible commentaire.
PB: je lui demande demain, promis. Dans ce billet, j'avais en douce publié une photo que les journaux avaient immortalisée, où on voit notre Chenapan tricolore et bien fatigué par sa maladie...
http://delphine-encoreetencore.blogspot.com/2010/10/belgique-politik.html
J'espère que l'internement de ta marraine sera un mieux et qu'elle ne souffrira pas trop du dépaysement. Je pense bien à vous tous.
Je me souviens bien que l'an dernier tu nous avais raconté le plaisir des enfants, le dévouement joyeux de l'équipe soignante, tu en étais émue.
RépondreSupprimerAh, je comprends bien la tristesse de Chenapan...et la tienne!
Bonne journée quand même chère Delphine.
Embrasse bien ton adorable garçon !
RépondreSupprimerJ'aime leur "entièreté", leur façon "sans compromis" ...
Amitiés
Colo: c'est vrai, j'en avais parlé ici: http://delphine-encoreetencore.blogspot.com/2010/11/saint-nicolas.html
RépondreSupprimeret j'ai relu ce billet avec émotion. Déjà une année et tant d'eau qui a coulé sous les ponts...
zenondelle: à cet âge-là, ils sont géniaux et épuisants...
Es-tu en région parisienne? Si tu veux on s'organise avec un ou 2 clowns et on lui fait un spectacle rien que pour lui, en cadeau...dis moi et je m'organise
RépondreSupprimerMarie-Madeleine: comme c'est généreux de ta part, vraiment. Tu fais des animations pour les enfants? Hélas, nous sommes à peu loin, dans une capitale voisine, à Bruxelles, mais vraiment, merci pour ta proposition qui me va droit au coeur.
RépondreSupprimerChère Delphine !
RépondreSupprimerTon Chenapan était bien malheureux et je le comprends ! Pour lui, rien n’a coulé facilement dans sa jeune vie, et il est normal qu’il s’effondre de chagrin dans ce giron qui l’a bercé tant et tant de fois. Merveilleux que son papa puisse aller à sa place et immortaliser pour lui ces instants qui avaient, et à juste titre, tant d’importance à ses yeux ! Vous êtes des parents merveilleux !
J’espère qu’il est bien remis maintenant et que demain sera un bon jour pour lui ? Bien sur demain ne compensera pas l’autre jour et sa mise à l’écart obligatoire, mais il sera heureux demain et c’est toujours ça de pris !
Un enfant malade, même pendant les périodes où il va mieux, est excessif ! C’est normal, il faut bien qu’il compense ! Parfois ce doit être dur à supporter pour les autres, mais la maladie est si dure à supporter pour un petit enfant ! Je le redis, vous êtes de merveilleux parents, et il a eu au moins cela dans sa vie de petit malade !
Bons gros bisous avec toute mon affection, pour toi et ton petit Chenapan, ma chère Delphine et, je l’espère, une bonne semaine !
Bon St. Nicolas à Chenapan !
Florence
Pauvre petit bonhomme si déçu et dont l'adorable sourire nous interpelle, nous tous qui ne cessons d'être déçus. Oui, le chagrin commence de trop bonne heure et qu'il est difficile aux parents d'être des remparts en permanence contre un monde qui s'emploie à blesser les plus sensibles. Guéris vite petit chenapan, il y a tout de même, de par l'univers, beaucopup de belles choses à découvrir et le monde animal est sûrement l'un des plus authentiques.
RépondreSupprimerFlorence: merci pour ton gentil et encourageant commentaire. Bien sûr je lui transmets tes bisous, à notre Chenapan. Sais-tu que son instit l'a surnommé animateur radio tant il a de choses à raconter? Il est sorti de son angine et sa maladie est stationnaire, ce qui nous laisse espérer une prochaine guérison. Mais tu as raison, c'est un modèle de courage (masquotte de l'hôpital) et de bonne humeur.
RépondreSupprimerArmelle: Vous avez mis le doigt sur une de ses passions: son père lui a transmis le goût de la nature et des animaux et il est littéralement fasciné par ce sujet. Espérons que ses nombreuses déceptions se feront moindre au fur et à mesure qu'il grandira. Vous avez raison, nous ne pouvons être des remparts toute notre vie, nous devons aller à l'encontre de notre instinct et les préparer à la vie en les rendant forts tout en préservant leur sensibilité. tout un programme que nous essayons d'appliquer avec nos faibles capacités de parents.
Ah ! ces GRANDS petits drames d'enfance !
RépondreSupprimeron aimerait qu'ils en soient épargnés.
Et pourtant…
C'est à travers eux aussi que l'on grandit…
À condition bien sûr qu'il y ait les bonnes attitudes de la part des parents.
Ce qui fut le cas en l'espèce.
Donc voilà
un petit pas de croissance…
AlainX: c'est un apprentissage de tous les jours, à renouveler car on oublie vite les bonnes résolutions... hélas. Mais Chenapan grandit bien, cette année, tout comme ses frère et soeur. Xe qui n'exclut pas les tensions e toute sorte et les eng...ades.
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