Petit Bonhomme, emprunté à voir ou regarder. |
Je voyage beaucoup ces dernières semaines: ailleurs, passant de l'île du passé à l'oasis à venir, faisant escale au détroit d'Anian. Comprenez que le décalage intertemporel se fait sentir. J'y reviendrai certainement, en attendant, comment ne pas évoquer ces vers qui m'accompagnent depuis de longues années?
Time present and time past
Are both perhaps present in time future
And time future contained in time past.(...)
What might have been and what has been
Point to one end, which is always present. (...)
Go, said the bird, for the leaves were full of children,
Hidden excitedly, containing laughter.
Go, go, go, said the bird: human kind
Cannot bear very much reality.
Time past and time future
What might have been and what has been
Point to one end, which is always present.
(T.S. Eliot, four quartets, Burnt Norton, I)
Un très beau poème sur le temps, celui qui passe et qui est à jamais pour l'humanité source de toutes les joies et de toutes les souffrances.
RépondreSupprimerCe mouvement du temps qui de présent devient passé et s'éloigne au futur, source de lumière et de pleurs, de force et de peur...c'est peut-être ça l' éternité?
RépondreSupprimerheureusement que je sens ma respiration et le sang circuler dans mon corps, c'est peut-être ça le paradis?
L'avenir se nourrit du passé et vous avez raison de faire en permanence ce voyage intemporel. Très beaux ces vers de T.S.Eliot. Le poème a ce privilège de savoir exprimer le maximum de choses en peu de mots et d'introduire le silence dans les interlignes.
RépondreSupprimerBonne journée Delphine.
Always present, indeed !
RépondreSupprimerToujours présente - bonne fin de semaine, Delphine.
RépondreSupprimerQu'importe la fréquence. Qu'est ce que ce temps des blogs au regard du temps de la vie ? Des passages mesurés, toujours très en vérité. De jolis vers, de très beaux sons. Et pour nous la découverte de nouveaux endroits, de nouvelles oeuvres. Une famille aussi qui doit sagement grandir dans ce beau plat pays.
RépondreSupprimerEt pour l'ignare que j'étais encore il y a quelques minutes, la découverte du détriot d'Anian...et l'ouverture de nouveaux rêves.
Merci Delphine pour ces lignes.
L'enchevêtrement du temps, dont on se libère comme on peut, chacun à sa mesure, pour tenter d'être finalement dans le moment présent...
RépondreSupprimerUn peu dans l'ombre, nous veillons avec douceur les un(e)s sur les autres, c'est si réconfortant.
RépondreSupprimerC'est très beau, j'aime aussi la photo.
RépondreSupprimerBelle route grande voyageuse !
Amitiés
Cel: j'ose espérer que le futur révèlera toutes les promesses du passé et du présent.
RépondreSupprimerMarie-Madeleine: se sentir vivre, un avant-goût de paradis certainement!
Armelle: je l'ai longtemps étudié ce silence qui recèle tant de richesses...
Cédric : comment en douter?
Tania: bien sûr, merci Tania (vous vous êtes donné le mot -sourire), pour toi de même.
Jacques: merci pour les vôtres, toujours empruntes de délicatesse et de sensibilité. Quel bonheur si ce billet vous a fait rêver.
Sarah: tenter d'être dans le moment présent et surtout ne pas le laisser s'échapper, en profiter jusqu'à la moelle, l'absorber.
Colo: si seulement nous arrivions à traduire cette douce sollicitude..
Zénondelle: voyageuse, plutôt en pensée ces jours-ci. J'aime également beaucoup cette photo porteuse de confiance, d'espoir et de force ténue.