Un peu de tout, de rien, quelques coups de coeur, des lectures, des tableaux, des chansons, des amis, des réflexions, pas mal de questions, toutes ces correspondances...encore et encore.
samedi 10 septembre 2011
These days et "you belong to the city" Glenn Frey
Hier, Bruxelles sentait l'huile d'olive frelatée. J'ai d'abord cru que c'était la proximité de ce restaurant que je longeais, puis j'ai fait un saut chez le médecin et le pharmacien pour l'un des miens, rien de grave rassurez-vous, l'ai reconduit à l'école et où que j'allais, l'odeur d'huile d'olive frelatée persistait. On se serait cru dans un souk marocain, ce que m'ont confirmé des amis très chers chez qui nous avons dîné le soir. Je n'aime pas trop ça. Je ne puis croire que les embouteillages inhabituels joints à la pluie persistante en soient seuls la cause.
Aujourd'hui, nous sommes repassés de l'automne à l'été, avons troqué gabardine et boots contre top et jupette, il fait 29°. Il fait très chaud, très moite, fameusement lourd. Mais je ne me plains pas. J'aime la chaleur, qu'elle caresse ma peau ou s'y colle peu importe, quand elle est là, je me sens vivante.
Cet été, j'avoue cependant que j'ai dû abdiquer. Tous les espagnols se plaignaient de la vague de chaleur qui nous assaillait. Les 40° étaient devenus habituels. Les éventails heurtaient en rythme le large poitrail de ces dames, les chapeaux s'agitaient devant ces messieurs tandis que je riais, heureuse. Cependant, à aucun moment de ces canicules, je ne suis arrivée à faire plus de quelques centaines de mètres sans souffler comme un cachalot (c'est bien l'expression?).
L'orage est en train de péter alors que je tapote en vitesse ces lignes insignifiantes. Il fait 29° et nous avons ramassé une brouette entière de noix plus mûres les unes que les autres, vous trouvez ça normal? Chenapan, qui ne fait rien à moitié, les cheveux collés aux tempes, ressemblait à une écrevisse trop cuite. Fier comme Artaban, il brandissant la deuxième dent arrachée par sa soeur et s'amusait à attraper les araignées, même pas peur.
Il fait nuit, les enfants dorment paisiblement, le chien quémande une caresse, son maître tarde à rentrer, l'orage semble contourner la maison mais les éclairs cèdent la place au tonnerre, il fait toujours aussi lourd, la musique rythme ces mots fatigués, je pense à tous mes proches, parents, frères et soeurs, amis réels et virtuels, tous si présents, si chers, certains très particulièrement ces jours-ci, je crois bien que je vais vous dire bonsoir, à bientôt, à demain peut-être, à plus tard sans doute.
PS et non, j'espère bien ne pas belong to the city à vie; d'ailleurs, nous cherchons à quitter l'air nauséabond d'huile d'olive frelatée, si vous avez une maison à proposer dans un environnement fleuri et odorant, you never know...
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Merci pour la vidéo ! J'ai apprécié avant d'aller me coucher !:-) bonne nuit..
RépondreSupprimerHier à Genève, il a fait 32 a soupiré ma fille au téléphone, état comateux après une semaine de travail. Je ne sais pas si la ville sentait la friture, mais elle fleurait certainement la sueur.
RépondreSupprimerJ'ai une belle maison en France à vendre.
Oh c'est agréable, cette flânerie dans tes souvenirs et rêveries... Et tu parles de canicule alors qu'on a pas pu ranger les pulls de presque tout l'été, ici!
RépondreSupprimerOdeur d'huile de freins, beurk! Pas très bucolique! Je te souhaite de trouver une maison qui respire et qui s'endort dans la fraicheur de nuits de velours, avec des bruits évoquant la vie qui se lève quand on se couche!!!
Lire ta chronique douce-amère avec le saxo en fond sonore, fut un moment agréable pour moi. Des tonnes de sensations que j'ai laissé affleurer , me bercer, me rouler dans une mélancolie citadine étrange...pour moi qui suis hyper-olfactive, je pense que j'aurais souffert de cette odeur d'huile chaude, je te comprends. Je repense aussi à cette injustice du temps qui a voulu que je choisisse pour visiter BXL la pire semaine de l'été... Je t'imagine très bien dans ta maison, avec cette ambiance électrique de début d'orage, et Chenapan qui court derrière les araignées...Je t'embrasse tendrement.
RépondreSupprimerCel
Ella: bonne nuit, douce Ella.
RépondreSupprimerdamien: j'adore la région de ta maison, mais si tu la vends, c'est qu'il y a un stuut (c'est un belgicisme). fait-il toujours aussi chaud à Genève? Chez nous, il fait polaire maintenant(enfin, nous avons été dans la petite suisse belge et il faisait vraiment hivernal.) Bruxelles ne sentait pas la friture mais le rance, c'est pire.
Edmée: c'est exactement la maison que nous cherchons, avec les fruits qui nous attendent au pied des arbres et les légumes qui se mèlent aux fleurs colorées... A très bientôt.
Cel: tu as vraiment joué de malchance, mais c'était de toute façon un été pourri. C'est dommage parce que la ville a une autre âme quand il fait beau. L'odeur était surtout inquiétante et comme on ne nous dit rien, j'espère que ce n'est pas un nouveau nuage de je ne sais quoi. Et puis, ramasser des noix début septembre sous 29°, c'est exceptionnel aussi chez nous. Je t'embrasse
J'avoue qu'elle m'a beaucoup manqué la chaleur cet été en Normandie. L'été a été venteux, tout perclu de nuages. Un temps qui sentait la pomme sure et l'humidité. Une quinzaine de jours en Gironde a un peu réchauffé mes membres raidis par le froid. Si bien que l'automne, les feux de cheminée, les soupes familiales vont avoir un goût délicieux. L'été est une saison qui doit être incandescente...ou pas.
RépondreSupprimerMerci Delphine pour le si gentil commentaire déposé sur mon blog.
J'ai oublié de vous donner la nouvelle adresse du blog "La plume et l'image" qui, désormais, est consacré au 7e Art et à la rubrique L'humeur vagabonde.
RépondreSupprimerhttp://laplumeetlimage.over-blog.com/
Armelle: je m'empresse de changer le lien vers votre nouveau blog cinéma. J'aime beaucoup leur nouveaux vêtements, plus adaptés aux exercices qu'on leur demande.
RépondreSupprimerChère Delphine,
RépondreSupprimerComment parvenez-vous à faire apparaître le dernier article de chacun de vos blogs favoris ? Cela me plairait d'en faire autant pour votre blog mais j'avoue que je ne sais absolument pas comment m'y prendre et est-ce possible sur ma plateforme Overblog ? Peut-être, si j'ai le secret de la manoeuvre.
Chère Armelle, chez Blogger il y a une fonction (dans les gadgets) qui permet d'afficher une liste de blogs. On peut opter pour un tri des blogs les plus récemment mis à jour; on peut également choisir d'afficher le nom du blog et/ou le titre du billet.
RépondreSupprimerMalheureusement, je ne puis vous dire si ce "gadget" existe chez overblog. Je vous souhaite une bonne recherche et une excellente soirée.
J’essaie de reprendre les chemins des blogs, car vous me manquez beaucoup !
RépondreSupprimerJ’ai lu avec plaisir ta petite nouvelle, bien qu’une mauvaise odeur d’huile d’olive ne soit pas agréable ! Mais sentir cette chaleur et voir l’orage, m’on fait du bien, car en ce moment à Nantes il ne fait pas chaud ! L’évocation des éventails et des chapeaux de paille m’ont rappelé des souvenirs !
Gros bisous Delphine, bonne semaine et à bientôt !
PS. Pour une fois je viens chez toi pour te remercier de tes coms toujours si gentils, car en ce moment je ne peux pas, et répondre sur mon blog et aller faire des visites, car je ne suis pas encore vraiment au top !
Florence
Sourire, on dit souffler comme un phoque, mais c'est plus joli avec cachalot! Que j'aime la chaleur, moi aussi, et les odeurs après la pluie, et le vent, et...la vie quoi!!
RépondreSupprimerFlorence: je suis touchée de l'effort que tu fais pour laisser un commentaire. Soigne-toi et reviens-nous vite en pleine forme.
RépondreSupprimerMarie-Mad: et bien j'ai eu le mérite de te faire sourire et toi de m'apprendre une expression que je n'oublierai pas de sitôt... des bises
comme toi "J'aime la chaleur, qu'elle caresse ma peau ou s'y colle peu importe, quand elle est là, je me sens vivante". Et j'aime la montée de l'orage et sa moiteur comme le calme après la pluie. Que de variété pour sentir la vie circuler en nous!
RépondreSupprimerMarie-madeleine: quel bonheur de la sentir avec cette intensité!
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