mardi 16 août 2011

A quoi bon...

A quoi bon raconter les souvenirs qui me hantent, l'émotion qui m'étreint avec tant de force que j'étouffe parfois, les joies qui me font pleurer et les peines qui me dessèchent, les parfums qui tournoient et les couleurs qui chantent -les entendez-vous ?
Avant, les billets se bousculaient dans ma tête, n'attendant que le bon vouloir de mes dix doigts pour prendre forme. Leurs sujets étaient souvent insignifiants, émanant du quotidien, le mien. Mais ils étaient un lien, sans doute ténu, entre vous et moi. Ils nous ont permis de nous apprivoiser, de nous découvrir sous différentes facettes, pour finir par nous connaître mieux que nous ne connaissons certains de nos proches.
J'ai eu la chance de rencontrer quelques amis blogueurs, toutes d'agréables surprises.
"Tu devais avoir cette voix-là", me dit Célestine en franchissant le pas de notre porte. Cela m'a fait sourire. Les mots seraient-ils les messagers de notre voix?
Alors, pour ça, pour maintenir le fil et le consolider, pour lire votre voix et entendre battre votre coeur, j'ai décidé de continuer à publier quelques petits riens, encore et encore...

16 commentaires:

  1. Ce message m'a terriblement émue, cette voix qui correspond à tes mots et la douceur de ton visage.. Oui, continue, les petits riens sont nos grandes choses..

    RépondreSupprimer
  2. Oui, à quoi bon?
    Sauf que le blog est une excellente manière de rester aux aguets, de se transformer en éponge à toute heure du jour et de la nuit, à se dire: "tiens, cela pourrait faire un billet"! Un billet d'humeur, un billet citoyen, un billet coup de gueule ou coup de coeur.
    Tout le monde y passe, le blog use, demande une discipline comme l'écriture. Ecrire dessèche parfois, fatigue souvent, étanche parfois cette soif de communiquer, curieusement.
    Il faut laisser aller, se dire que rien ne dure toujours et que la motivation et l'inspiration reviendront comme l'amour, là où l'on ne s'y attend pas.
    En tout cas, c'est agréable de lire même si c'est parfois exécrable d'écrire.

    RépondreSupprimer
  3. Aujourd'hui, ce n'est pas tant ton billet qui me ravit parce qu'il se place bien trop en miroir avec ce que je pense pour le moment , c'est le commentaire de Damien qui répond parfaitement à notre état d'âme du moment. Comme toi, je suis fatiguée, je n'ai plus la force d'écrire - parce que oui, cela demande de la discipline et de l'effort - , même si les sources d'inspiration sont multiples et quotidiennes, comme toi je me demande si cela vaut la peine de continuer mais Damien me convainc que oui, bien sûr, cela en vaut la peine...
    On ne se ferait pas un petit lunch toutes les deux ?

    RépondreSupprimer
  4. Oui, tu as cette voix, que j'ai aimée dès le premier billet, car même sans la connaître déjà, je l'avais devinée. L'aquoibonisme est une maladie récurrente, et je comprends que l'on puisse y tomber de temps à autre, mais je t'assure qu'il n'est pas de plus grand bonheur que de communiquer son bonheur. Aucun sujet n'est insignifiant, tout est descriptible, transformable, enjolivable, expressible, et quand on est douée comme tu l'es pour l'écriture, il FAUT entretenir cette flamme, encore et encore. Tes enfants seront heureux un jour de lire les souvenirs, les émotions, les joies, les peines, les parfums, les couleurs de celle qu'ils pensaient bien connaître, et qui, durant leur sommeil, déversait en secret sur la toile le chatoiement de sa personnalité de femme.Pour témoigner, retenir un peu de l'eau du temps qui file entre nos doigts.
    Merci ma Delphine, de ce billet si plein d'espoir, et merci Damien de faire chœur avec moi pour la convaincre.

    RépondreSupprimer
  5. Oui, d'accord avec Damien (et en accord avec toi également). Le blog use. La vie use aussi. Et certaines relations, amitiés s'usent parfois. Mais pour faire bien durer les choses, sans les user jusqu'à les perdre, il faut comme tu le dis "continuer encore et encore". Et pas seulement ici.
    Manderley

    RépondreSupprimer
  6. J'ai eu la chance de te rencontrer il y a déjà un peu plus d'un an, et c'est vrai que tu corresponds à l'image que tu donnes à travers ton blog.

    Concernant ton article, je vais aller un peu à contre-courant des quatre premiers commentaires. Bien entendu que je préfère que tu continues, mais j'ai surtout envie de te dire qu'un blog ne doit pas devenir une obligation ou une contrainte, mais rester un plaisir. Il y a suffisamment de contraintes dans la vie, sans s'en créer de nouvelles. Tu peux ralentir le rythme de tes articles, ou laisser des commentaires chez tes blogs amis sans plus rien écrire sur le tien (ou le fermer), ou poursuivre par mail les amitiées nées dans la blogosphère.

    Bref, fais ce que tu as envie et quel que soit ton choix, je l'approuverai, car ce sera avant tout ta décision, et non celle que tes amis bloggeurs espérent.

    RépondreSupprimer
  7. Tant que te reste l'élan, l'envie, l'energie d'écrire, de nous parler (à nous la cohorte des muets invisibles...)Tant que demeure en toi cette volonté de prendre l'inconnu par la main de tes mots, nous serons liés à toi, et vice-versa. Je ne t'ai pas rencontrée mais j'ai déjà aussi une idée de ta voix, de ton pas, de ton débit de parole et de tes silences. J'aime les rencontres du net autant que celles de la vraie vie. Elles ont cet avantage immense et respectable e faire se lier des personnes que rien dans la vraie vie n'auraient fait se croiser. Comme les vraies amies de la vraies vie, sans forcément manger ensemble toutes les semaines, on se porte mutuellement dans nos coeurs et nos pensées. En ce qui me concerne, tu en fais partie...

    RépondreSupprimer
  8. Damien défend superbement l'écriture, et le petit Belge est un grand sage. Aime et fais ce que voudras, Delphine.

    RépondreSupprimer
  9. Ella: merci pour tes douces paroles. Peut-être un jour, quand tu auras envie de faire un saut en Belgique et que ce sera le moment...

    Damien: ton commentaire restera dans les annales de la blogosphère comme LA référence en matière de défense de l'écriture. Oui, c'est parfois exécrable d'écrire, mais quand on s'y attèle vraiment, on ne s'arrête plus.

    Myo: et donc tu es rentrée et demeurée silencieuse pendant toutes ces journées? On se fait très vite un lunch toutes les deux (nous avons découvert un petit mexicain qui fait des ceviche à se rouler par terre si ça te dit...) te connaissant, certaine que tu n'as pas vraiment le coeur d'arrêter et que tu profites inconsciemment de cette pause estivale pour engranger les billets et les titres accrocheurs.

    Cel: c'est toujours un plaisir de lire tes paroles d'encouragement et de côtoyer ton optimisme indéfectible et imagé. Merci pour tout ça qui déteint incidemment sur tes lecteurs.. "retenir l'eau du temps..."

    Man: je te suis tout à fait: continuer et y croire... parce qu'alors on met les moyens qu'il faut...

    Petit Belge: toi aussi, sauf que je t'imaginais avec les moustaches de Verhaeren, va savoir pourquoi (sourire)... C'était un plaisir, à renouveler d'ailleurs. Quant à ton gentil commentaire, je te remercie pour les nuances que tu apportes ici. Bonne fin de vacances.

    FD: c'est un commentaire émouvant et très vrai. Merci de m'inclure dans ces amies bloguesques, c'est réciproque, mais tu le sais bien.
    (j'aime bien "prendre l'inconnu par la main des mots")

    Tania: j'aime et j'essaie de faire ce que je veux. Merci Tania et à très vite.

    delphine qui devrait contacter Google parce qu'elle n'arrive plus à signer sous son profil Blogger.

    RépondreSupprimer
  10. Merci de rester. J'avais trop peur de quitter déjà un blog que je découvre par les amis de mes amis et vos doux commentaires.
    Quelques pages glanées sur votre blog m'ont déjà ravi et dès que le temps le permet j'en parcours d'autre avec bonheur.
    Bonne journée

    RépondreSupprimer
  11. Notre écriture est une sinusoïde....
    En même temps il faut lui garder une fidélité.
    Enfin... je parle pour moi.... Car elle m'est vitale...

    J'aime ce lien ténu dont tu parles.
    Je le ressens en tout cas envers toi.
    Aussi ténu qu'il soit, il existe, on s'y attache, on y tient....

    RépondreSupprimer
  12. Jacques: merci pour votre passage et votre gentil commentaire. C'est un plaisir partagé. A bientôt ici ou ailleurs...

    AlainX: une sinusoïde: je ne la voyais pas comme ça, mais c'est effectivement une vision intéressante de l'écriture. Encore faudrait-il lui trouver son nombre d'or... Je crois que pour moi aussi, elle est vitale, même si je peux faire des pauses plus ou moins longues...
    C'est un lien finalement pas si ténu que ça, bien qu'il demeure fragile; lorsqu'il se brise, on en sort rarement indemne. Moi aussi, cher Alain... A bientôt!

    delphine

    RépondreSupprimer
  13. Qu'ajouter à tous ces commentaires exquis?
    Il y a, du moins il me semble, si longtemps que je te lis, participe un peu de ta vie, de ta famille, qu'il me paraît impossible que tu disparaisses comme ça, pfouiiiiiiiiiiit.
    Et oui, on s'attache, rit et pleure, admire, se moque gentiment parfois aussi.
    Je t'embrasse Delphine, ¡hasta pronto!

    RépondreSupprimer
  14. Mais siiii, je suis là mais j'ai d'abord rattrapé mon retard de billets de juillet :-)

    RépondreSupprimer
  15. Des petits rien, on peut en prendre!

    Accent Grave

    RépondreSupprimer
  16. Colo: et je ne te remercierai jamais assez d'avoir partagé certaines choses avec nous, qui nous ont bien soutenus lorsque Chenapan était malade. Il n'est pas encore guéri, mais n'a plus eu d'alerte grave. Il faudrait que je t'envoie une photo des vacances.

    Myo: on se maile pour le resto?

    Accent: alors j'en resservirai!

    delphine

    RépondreSupprimer