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Il y a quelques jours, je faisais l'escargot. Le propre de l'escargot est de s'en aller lentement, on peut le suivre à la trace... Mais sa voie n'est pas toujours tracée et parfois il réapparaît, allez savoir pourquoi.
Je viens de découvrir que sur le blog d'Armelle B il y a moyen de laisser des commentaires vocaux. Après les réflexions que l'on peut trouver chez Tania concernant la voix et la personnalité, je me suis demandé si j'aimerais envoyer ma voix à tous vents, la semer au gré des clics et déclics, la jeter en pâture aux personnes friandes de sensations? Cette voix qui permet de reconnaître Delphine, ses inflexions, son accent -même si nous parlons tous sans accent!- ses nuances, ses caresses, ses cris de colère aussi -mais oui, ça lui arrive même si certains en doutent encore... La distiller à tous ces pavillons papillonnant pour aspirer les pistils de mes humeurs, qui saisiraient l'hésitation, le trouble, la gêne, mais aussi l'enthousiasme et le sourire. Ces écoutilles ouvertes à chaque note, tourbillonnant de la plus grave à la plus suave, de la plus basse à la plus élevée, de un a dix mais je vous colle zéro, à vous qui me volez... Ces tympans tapissés par ma tessiture...C'est la voie vers mon âme qu'on volerait! Pourrai-je encore voler vers d'autres cieux une voix en moins?
Je viens de découvrir que sur le blog d'Armelle B il y a moyen de laisser des commentaires vocaux. Après les réflexions que l'on peut trouver chez Tania concernant la voix et la personnalité, je me suis demandé si j'aimerais envoyer ma voix à tous vents, la semer au gré des clics et déclics, la jeter en pâture aux personnes friandes de sensations? Cette voix qui permet de reconnaître Delphine, ses inflexions, son accent -même si nous parlons tous sans accent!- ses nuances, ses caresses, ses cris de colère aussi -mais oui, ça lui arrive même si certains en doutent encore... La distiller à tous ces pavillons papillonnant pour aspirer les pistils de mes humeurs, qui saisiraient l'hésitation, le trouble, la gêne, mais aussi l'enthousiasme et le sourire. Ces écoutilles ouvertes à chaque note, tourbillonnant de la plus grave à la plus suave, de la plus basse à la plus élevée, de un a dix mais je vous colle zéro, à vous qui me volez... Ces tympans tapissés par ma tessiture...C'est la voie vers mon âme qu'on volerait! Pourrai-je encore voler vers d'autres cieux une voix en moins?
Photo du phare de Lyngvig empruntée à Ricochet
C'est une belle photo que tu as choisie-là!
RépondreSupprimerJe n'aimerais pas laisser ma voix partout non plus. Il me semble que ça fait plus narcissique, mais je peux me tromper.
C'est un peu un cadeau, la voix et le vrai contact. J'ai appelé parfois des personnes avec qui j'avais sympathisé sur le forum de Chloé des lys, et c'est une joie qui reste par la suite de savoir l'intonation de voix de la personne, qui est une chose qu'on ne peut pas du tout prévoir. C'est un petit "plus" et je n'aurais pas envie de galvauder ça.
Edmée, c'est une photo que j'adore et que j'ai découverte il y a peu sur un blog ami. Ce photographe que je ne connais pas propose des merveilles sur son site. Et je te rejoins quand tu dis que la voix est un cadeau, tout comme le regard ou le sourire: ça ne se brade pas! Bon week-end!
RépondreSupprimerJe ne voudrais pas non plus "donner de la voix".
RépondreSupprimerL'espace blog donne une liberté insoupçonnable au timide que je suis.
Ce que j'écris je ne saurai le dire.
sourire
Je t'embrasse
Mathéo
Moi j'imagine très bien ta voix, jolie Delphine, avec des intonations caressantes, parfois un peu voilée par une nostalgie passagère, parfois flûtée comme le chant d'une source lorsque ton coeur fait des bonds...Et ça me suffit pour que tu sois bien présente dans l' univers ouaté de notre blogorêve...
RépondreSupprimerCa ne se brade pas... Mais seuls les gens qu'on aime, ou avec qui on a une certaine connivence y trouvent de l'intérêt ! Pour les autres, c'est sans importance. Quand vous allez chez votre boulanger, vous vous montrez bien ! vous parlez bien ! Et bien pour vos proches, votre rire et le son de votre voix, est un véritable trésor. Mais je comprends bien ce que vous dites, quand même. C'est juste une histoire de pudeur... Pudeur compréhensible, je le reconnais.
RépondreSupprimerJ'ai eu l'occasion, un jour, de faire une émission de radio, sur mon jardin, pendant une demi heure. C'était sur France Inter (tout s'explore) avec Philippe Debrenne.
Et bien la façon dont cette expérience a été perçue a littéralement bouleversé ma vie... Car toute "impudique" que je fus, j'ai été perçue de façon extrêmement positive, et n'en ai eu que des critiques positives à tous points de vue.(pour ceux que ça intéresse, je l'envoie par mail).
Alors, ne vous privez surtout pas de donner de la voix. Sachez simplement que c'est une recette de cuisine qui ne se pratique qu'assaisonnée avec la sincérité, et foncez donc ! Vous avez tout à y gagner.
Charmée d'abord par l'escalier escargot, je suis ravie de retrouver ici ce thème intime de la voix - dire ou ne pas dire ? (Merci pour le lien.)
RépondreSupprimerEn te lisant, je pense d'abord aux "mises en voix" de beaux textes qu'on peut écouter ici ou là, mais c'est encore autre chose de commenter oralement, de partager ses inflexions personnelles, c'est vrai.
Et puis, tu imagines ces commentaires abscons, oiseux, voire agressifs qui prolifèrent sur certains blogs ? Bienvenue dans le silence de l'écrit.
C'était lors d'un congrès. Il y avait des traductions simultanées.je me souviens de la voix de femme de l'interprète, entendue plusieurs jours de suite. Je finissais pas écouter sa voix plus que ce qu'elle traduisait. Son souffle aussi, sa respiration. Comme un étrange sentiment de proximité, pour ne pas dire d'intimité...
RépondreSupprimerje préfère l'écriture car je n'aime pas ma voix, elle est "cassée".
RépondreSupprimerC'st très personnelle la voix, car il n'y en a qu'une, c'est notre personnalité.
J'aime écouter des voix qui racontent ce n'st pas tout le monde qui peut le faire.
Voilà la voix qui enfourche la rampe et se laisse glisser, tourne de plus en plus vite; la voilà arrivée en bas, un peu étourdie.
RépondreSupprimerJe m'égare...mais c'est ce que m'ont suggéré la photo et ton texte. Un beso, joli dimanche à toi.
La voix parle de nous,le son de notre voix dit tant de choses très vite, les mots sont inutiles...où serait le plaisir de les écrire?
RépondreSupprimerIl y a quelques temps déjà, nous nous sommes téléphonées avec une (ex)bloggeuse. La première chose qu'elle m'a dite : 'j'imaginais ta voix exactement comme ça, je ne suis pas déçue', cela m'a surpris ... Je n'aimerais pas laisser ma voix quelque part, trop personnel (c'est bête mais quand même). Que cette photo est belle. J'imagine ta voix avec un léger accent belge. J'aime cet accent, et aussi certaines expressions, je trouve que cela donne un petit cachet séduisant :))
RépondreSupprimerMath: mais je suis certaine que tu le racontes à tes proches... Si timide que ça?
RépondreSupprimerCélestine: comment te dire si elle correspond à celle de ton imagination?
Salpi: une émission radio! Bien sûr, j'aimerais que tu me l'envoies. As-tu mon adresse mail? Mais tu as raison, il faut distinguer les personnes qui ont un réel intérêt des autres. Assaisonnée de sincérité, évidemment. Merci.
Tania: j'aime entendre les voix des personnes qui me sont chères, pour le reste, le silence de l'écriture, comme tu le dis très bien, est un véritable enchantement.
AlainX: Ah le pouvoir d'une voix, d'une souffle, d'une respiration... Tu m'as l'air encore tout ému.
Marie-Camille, comme je rêvais d'avoir la voix cassée, c'est si sensuel, si envoûtant... Et le lundi, quand je retournais à l'école et parlais de ma voix claire alors que les copines avaient toutes la voix éraillée par les nuits trop courtes et embrumées par les volutes de cigarettes et les vapeurs d'alcool...
Colo, mais j'aime bien quand tu t'égares; tu évoques de nombreux souvenirs d'enfance!
Marie-Madeleine: j'aime beaucoup la distinction que tu fais; je la trouve très juste. Merci pour ton passage.
Il y a quelques temps déjà, nous nous sommes téléphonées avec une (ex)bloggeuse. La première chose qu'elle m'a dite : 'j'imaginais ta voix exactement comme ça, je ne suis pas déçue', cela m'a surpris ... Je n'aimerais pas laisser ma voix quelque part, trop personnel (c'est bête mais quand même). Que cette photo est belle. J'imagine ta voix avec un léger accent belge. J'aime cet accent, et aussi certaines expressions, je trouve que cela donne un petit cachet séduisant :))
RépondreSupprimerms
Alors là ça m'inquiète, je ne suis pas revenue remettre mon com en anonyme et en signant MS ... que se passe t'il ??
RépondreSupprimerms: connaissant ton souci avec tes commentaires qui disparaissent dans la blogosphère, je n'ai pas résisté à te faire une blague ;-)
RépondreSupprimerSans rire, c'est moi qui l'ai publié manuellement car il avait disparu après publication (en fait je l'ai publié après avoir répondu aux comm mais tu as dû l'écrire avant, ce qui fait qu'il a échappé à mes yeux de lynx.) Toutes mes excuses pour ce stress involontaire...
Et pour répondre à ta prose, n'imagines-tu pas la voix de tes correspondants? Merci pour l'accent belge: quand je suis à Paris, il me semble que tous les belges ont un accent et quand je me retrouve dans la mère patrie, c'est l'inverse. Comme je suis revenue depuis bientôt 13 ans, j'imagine que mon expression est légèrement influencée...
Pffft, moi qui pensais que des commentaires étaient ensorcelés ! d'un autre coté, ça ne me stresse pas vraiment, ce qui m'aurait embêté, c'est des bêtises signées par 'moi' :) Sinon, non, je n'imagine pas trop les voix ! Très déçue une fois lorsque je travaillais par un beau male style bucheron canadien qui s'approche, ma collègue me dit 'celui là, je m'en occupe'. Cet homme respirait la virilité et quand il a ouvert la bouche .... une toute petite voix de fausset, horrible ! Depuis, je n'imagine rien :))
RépondreSupprimerMon mari aussi, une fois, avait eu ce genre de surprise. Il était à son guichet SNCF, en train de vendre des billets. Une nana super canon, mais alors, du genre qui en impose, avec une classe incroyable.... Puis elle a ouvert la bouche. Ce fût plutôt une bouche d'égout, en fait, aux antipodes de ce que son apparence laissait espérer.
RépondreSupprimerQuelle ne fût pas sa déception !
Salpi: hahaha, comme quoi les apparences sont trompeuses...
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