jeudi 15 janvier 2009

Vie professionnelle et familiale

Une amie, qui fait partie de l'association "Femme et foyer" (http://www.femmesetfoyer.be/ qui pose la question suivante: "Qu'attend-on pour oser de véritables mesures pour une réelle conciliation du temps de travail/temps familial?") me demandait la semaine dernière si je n'avais pas mauvaise conscience lorsque je travaillais. Spontanément, je lui ai répondu que oui, j'avais mauvaise conscience de voir les enfants bousculés le matin pour ne pas être en retard, blancs, cernés, peu souriants, et souvent parmi les derniers à la garderie. J'avais le sentiment très clair de ne pas leur donner suffisamment de mon temps, mais surtout de ma patience et de mon amour, parce que je revenais tendue et fatiguée, et que mon boulot ne s'arrêtait que vers 9 heures du soir, quand je ne recevais plus de mails ou d'appels du bureau. Ai-je mauvaise conscience aujourd'hui que je suis entre deux emplois? Oui encore, parce que cette situation d'incertitude est fatigante moralement, oui aussi parce qu'une maman a également besoin d'avoir ses propres occupations. Personnellement, j'ai besoin de me sentir utile autrement que par et pour les enfants. Alors que faire? La réponse est simple, sa concrétisation l'est moins: trouver l'emploi qui permette un réel équilibre, qui apporte un épanouissement et une satisfaction sans épuiser la maman qui recommence un autre job à temps plein le soir avec les devoirs, les bains, les dîners, l'écoute, les encouragements etc. Je n'apporte rien de nouveau avec ses affirmations, mais il est clair que la la femme ne devrait pas être déchirée entre vie active et foyer, comme elle l'est encore trop souvent aujourd'hui. Un chasseur de tête me disait il y a quelques semaines que le job qu'il me proposait permettait de ne pas terminer trop tard le soir: lui-même quittait généralement le bureau vers 6 heures et demie, 7 heures. Et quoi? Il faut encore arriver chez soi. Et vous connaissez beaucoup de crêches et de garderies qui sont encore ouvertes après 6 heures?
Une autre personne me disait qu'elle avait constaté que les femmes "d'affaires" qui affirmaient conjuguer de manière harmonieuse leur job et leurs enfants étaient des femmes certainement très organisées et déléguant à la perfection une partie des tâches maternelles, mais est-ce vraiment ce que les enfants attendent? Et la répartition des tâches entre les époux, je n'y crois que partiellement. Un papa est irremplaçable, mais une maman aussi, chacun dans leurs spécificités. Et je sais que je vais en choquer beaucoup avec mon discours ringard, mais ça m'est égal. Ce que je dis, je le constate quotidiennement.

Cette photo a été prise cet été. On a envie de les voir toujours aussi libres et heureux d'exister, non?

1 commentaire:

  1. Un papa est irremplaçable, mais une maman aussi, chacun dans leurs spécificités.
    EXCELLENT!

    Cependant, ce sont les sufragettes du début du XXème siècle qui ont tout fait pour obtenir l'égalité et pour pouvoir travailler comme les hommes. C'est donc une conséquence de ce qu'elles ont vraiment voulues.
    On veut plus on doit payer plus on doit travailler plus et à deux on est toujours plus FORT!
    Kiss
    Amaury

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