vendredi 12 décembre 2008

JMG Le Clezio et vous

Si j'ai choisi comme titre "JMG Le Clezio et vous", c'est parce que je ne peux décemment écrire "JMG Le Clezio et moi". Nous n'avons jamais rien eu en commun. C'est une longue histoire, aussi longue que celle d'une amitié de fac. Emma me parlait beaucoup de Christian Bobin et surtout de Le Clezio. Elle a même fait son mémoire sur le nouveau prix Nobel, il faudrait que je lui demande quel en était le sujet, je ne m'en rappelle pas. Elle l'a rencontré aussi. Elle en garde un souvenir très fort. Curieuse, j'ai tenté à l'époque et plus tard encore de m'intéresser à ses romans. Je n'ai jamais réussi à me les approprier. Ses images et métaphores, son appréhension des mots, le rythme de ses phrases, sa philosophie me sont totalement étrangers. Que voulez-vous, la littérature est un coup de foudre, une immersion, une intuition, une étincelle, un échange. Or, rien de tout cela n'a jamais existé ici. Ce matin, j'ai encore fait des tentatives qui se sont révélées vaines. Je pensais que les années voyaient évoluer nos goûts -nous-mêmes nous évoluons. mais fondamentalement, rien n'a changé. Je pense que ce seront toujours les mêmes livres, poèmes, peintures, chants, danses et sculptures qui m'émouvront.
Il y a quelques années, un ami m'a offert un livre. J'ai mis plus d'un an à le lire. La fusion avec le texte était telle que je ne pouvais continuer, trop émue. Cet ami me connaît très bien.
Pour en revenir à JMG Le Clezio, je le félicite pour cette reconnaissance universelle qui couronne l'ensemble de son oeuvre; je félicite également Emma qui a su, avant beaucoup de monde, reconnaître l'artiste dans ce qui était encore à l'époque, un jeune écrivain rêveur et audacieux.

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