jeudi 2 avril 2009

"Trois wagons à bestiaux" Zila Rennert

Jeune juive d'origine Lituanienne, Zila Rennert narre avec beaucoup de simplicité l'épopée de sa famille qui a connu la première guerre mondiale, la révolution russe et la deuxième guerre mondiale, les déportations, les ghettos, les caches, les fuites, les insurrections, les dénonciations, les arrestations et les morts. Ces gens fortunés -le père est l'inventeur de la cigarette avec filtre, des pochettes d'allumettes en carton et d'un distributeur de paquets de cigarettes- ont vécu ces atrocités avec une dignité, un courage, une générosité et une abnégation exemplaires.
Ce que j'en retiens? Deux phrases qui m'ont profondément émues:"Moi qui n’étais pas croyante, j’aurais tellement voulu me réfugier dans la prière !"
"Chaque attente se termine, parfois bien et parfois mal, mais elle se termine. Pendant cette éternité, elle vous ronge, elle vous mine."

1 commentaire:

  1. Je dois ajouter que pour une grande-tante d'Amaury, l'attente ne s'est jamais terminée. Epouse d'un jeune allemand qui, ne voulant pas combattre contre sa belle-famille s'était fait envoyer sur le front russe, elle n'a jamais su si son mari était encore vivant ou non. Il était simplement porté disparu. Etait-il en Sibérie? Etait-il mort? Avait-il refait sa vie?Cette tante est elle-même décédée il y a quelques semaines, à cent ans passés, vivant une vie qui n'en était pas vraiment une, puisqu'elle était toujours tributaire d'un "on ne sait jamais", d'un espoir de retour, d'une réponse qu'elle ne recevait pas. J'espère qu'elle a, maintenant, retrouvé son mari et qu'ils sont unis à jamais.

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