Cet après-midi, comme nous jouissons encore d'un temps qui met tout le monde de belle humeur, nous décidons de faire une excursion culturelle en plein air : la butte du Lion de Waterloo et son panorama, butte devant laquelle nous passons régulièrement à 120 km/h en tentant vainement d'en saisir quelques images.
Nous voilà donc escaladant les 226 marches raides, hautes et étroites, les enfants bondissants comme de jeunes chevreaux, Amaury pestant parce que ses genoux accusent leur nombre et moi stressant pour ma progéniture. Je ne sais pas ce que les enfants en auront retenu, j'avoue avoir été amusée (et un tout petit peu effarée) en entendant leur commentaires:
Nous voilà donc escaladant les 226 marches raides, hautes et étroites, les enfants bondissants comme de jeunes chevreaux, Amaury pestant parce que ses genoux accusent leur nombre et moi stressant pour ma progéniture. Je ne sais pas ce que les enfants en auront retenu, j'avoue avoir été amusée (et un tout petit peu effarée) en entendant leur commentaires:
"Pourquoi les Tartares attaquent les chevaux?" demande Chenapan (c'est un fan de Zorro (le vieux en noir et blanc) et de Michel Strogoff (le vieux aussi mais en couleur), ceci explique sans doute cela..)
"Hé, ce sont des Barbies géantes" s'exclame Machérie devant les mannequins anglais gisant çà et là parmi chevaux blessés et armes abandonnées.
"Napoléon était Anglais" ajoute-t-elle, très fière de sa culture encyclopédique.
Et Grand d'essayer de se remémorer le nom des Généraux des différents pays.
Et Amaury d'instruire les enfants.
Et moi de combattre mon vertige grandissant. Ca se confirme : sans enfants, je suis comme un poisson dans l'eau en hauteur ou en profondeur, mais dès qu'ils pointent leur nez, qu'ils soient à moi ou à d'autres, mon coeur de mère travaille sur mon subconscient et tous les dangers se profilent devant moi, dont les chutes diverses et variées font bien entendu partie. Si vous aviez vu l'unique garde-corps qui se limitait à un tuyau en métal fixé à un mètre du sol et sachant que Chenapan ne fait pas un mètre, mon imagination l'a vu dévaller la butte de 40 mètres au moins 10 fois . Et devinez ce qui se trouve au pied de la butte? des bollards en béton. Alors, justifié ou non, mon vertige?
ci-dessous, Charlot, que les enfants ont reconnu dans la voiture!
Ce serait intéressant d'y aller avec mes élèves, mais pour les raisons que tu expliques, je ne crois pas que je m'aventurerai un jour avec eux là-haut. Je préfère "le plancher des vaches" à Mini-Europe...
RépondreSupprimerPetite suggestion pour l'an prochain : venir montrer à tes enfants les Volontaires de 1830 qui ont défilé hier après-midi en costume d'époque dans le centre-ville de Bruxelles (tu peux déjà retenir le dernier samedi de septembre). Tu pourras faire toutes les photos que tu veux avec les figurants.
A bientôt!
C'est quand-même incroyable car nous étions pile à l'heure et bien orientés (en plus) pour prendre cete photo.
RépondreSupprimerCertains attendent courageusement des heures durant pour y arriver.
C'était au retour.
Mais une fois arrivés au-dessus quelle vue!
On voit les choses d'une autre manière et franchement on se sent dominer les plaines bien que Napoléon eut dit : "Waterloo, morne plateau" car il en s'agit bien d'un.
C'est un endroit idéal pour diriger un tir d'artillerie... Triste!
On voit à au moins 20 Km.
La butte a été construite par des femmes deux ans après le boucherie, en mémoire des soldats morts et parfois achevés par les habitants du coin - autre époque et autres moeurs..
Lors de la visiste, j'imaginais ce qui s'était passé en 1815. (Je suis infantriste et c'était l'époque des carrés..)
Quelle boucherie avec ces charges successives de cavalerie lourde de Napoléon qui mis à mal l'infantrie anglaise jusqu'au point de faire dire : "Si nous n'avons pas la nuit et Blucher nous sommes f.." (Dixit Wellington)
Grâce à un fossé, qui ne l'est plus, où la cavalerie française se cassa la g.. et grâce aux anglais qui couchés dans les champs de blé de l'autre côté, l'arrivée de Blucher, les alliés gagnèrent cette guerre car il s'agissait bien de ça, oui, oui.
C'est quand-même incroyable car on voit toujours le perdant et jamais le gagnant ou très peu.
Comme si le perdant était une pauvre victime.
C'est le monde à l'envers, oui!
Napoléon, c'était l'Hitler du 19ième un vrai (excusez l'expression) fouteur de m...
un peu comme un petit caporal de bohême qui le suivit le siècle suivant. (Et qui fit les mêmes erreurs)
Donc, les erreurs se répètent malheureusement.
Mais cette après-midi, bercée d'un soleil encore bienfaisant avec des chérubins turbulents, mignons, amusés, gentils et coquins c'est BIEN!
AUA
Euh, les erreurs se répètent malheureusement..
RépondreSupprimerCertains pourraient vouloir dire : "mais il est fou AUA!"
Non, je veux dire que ces gens ont malheureusement existé et ils ont créé des ravages et ils fait souffrir l'Europe entière et même parfois bien plus.
et oui un coeur de mère temble dès qu'il detecte un danger...
RépondreSupprimerMalgré tout je vois que vous avez passé une bonne journée et c'est le principal.
Bisous
Math
Je connais, je connais ! J'ai gravi les marches également ! Je passais tout à côté chaque matin pour me rendre au boulot !!!
RépondreSupprimerAh, que de souvenirs...
La FRANCAISE :)
Manderley
Petit Belge, et bien figure-toi que j'ai pensé à toi du haut de cette butte en imaginant la difficulté pour les enseignants de surveiller une bande d'élèves turbulants ou tremblants... Mais c'est très instructif en tout cas.
RépondreSupprimerAmaury, toujours aussi passionné cher ami. Je dois ajouter que cette photo que personnellement je trouve des plus réussie a été prise, non pas avec mon appareil rose (que j'avais oublié) mais avec mon GSM vert. Amaury m'a aidé a cadré je l'avoue humblement. Sans lui, vous auriez une énorme montagne et un tout petit lion et un tout petit peu de ciel (les premières tentatives...) Je crois que je n'y arriverai jamais!
Bisous Math, j'espère que tu vas mieux.
Manderley; combien de temps es-tu resté dans le plat pays? J'aimerais avoir tes impressions sur la Belgique et ses habitants. Toujours intéressant. Si tu veux, je partagerai mes années de prépa et de fac à Paris.
Delphine, va voir sur le blog Moules, frites et choux de Bruxelles (voir le lien sur mon blog) où un jeune Français a raconté son année passée en Belgique...et tente d'expliquer les subtilités de notre pays!
RépondreSupprimerJe ne connais pas du tout cet endroit, mais tu donnes envie d'y aller. Même si par ici, pas besoin des enfants pour avoir le vertige !
RépondreSupprimerAaaah la Belchieke!
RépondreSupprimerCa est toute une histoire une fois et on a notre fier-té(La bière aussi connue que le Tea :-)
Allez, allez, il ne faut pas trop s'effrayer avec ce petit tas de terre et ses 226 marches.
Bravo, Delphine pour cette superbe photo!
Si, si je le pense sincèrement et honnêtement.
Tu as su voir le moment propice pour saisir l'instant magique - que du bonheur ce coucher de soleil bien placé sur le lion faisant face.. à la France. Rouaaarw!
A propos, il y a une fondation en pierre sous le lion sinon on ne le verrait plus..
Pour les élèves, c'est simple car on voit dans leurs yeux s'ils ont compris ou pas ce qu'on tente de leur enseigner.
Dur, dur métier surtout à l'heure actuelle où on n'enseigne plus la discipline. Plus d'armée signifie une jeunesse livrée à elle-même.(boisson, drogue, jeux hard sur internet...encouragés par une politique trop laxiste)
J'ai de plus en plus le sentiment que nous vivons dans un monde en pleine décadence...
Amaury
Je relis les commentaires et me rends compte que les miens sont emplis de fôtes! Ouh la honte! Et on sait qu'on doit se relire!!!! Alors pourquoi je vais trop vite? Désolée les amis.
RépondreSupprimerEn 1996, pour des motivations professionnelles autant que privées, je débarque à Bruxelles, où je vais tout d’abord travailler, mais surtout à Chastre où je vais vivre, dans la province du Brabant wallon.
RépondreSupprimerPuis je dérive professionnellement vers Lasne, et résiderai alors à Wavre.
Je suis rentrée en France en Juillet 2001, la mort dans l’âme.
La Belgique, je l’ai vraiment vécue comme une fête, une belle aventure, une véritable bouffée d’oxygène. Je me souviens surtout de l’amitié, de la convivialité, de l’hospitalité, des journées barbecue, des boulettes et des spaghettis à la bonne franquette, toujours la bienvenue partout, sans cartons d’invitations, sans réticence, sans arrières pensées. J’y ai découvert également la franche solidarité entre voisins, l’écologie, et cette étrange sensation de n’être jamais seule, de pouvoir compter sur les gens, très disponibles. J’ai participé aux fancy-fairs de l’école de ma fille, aux randonnées de villages, aux nombreux déménagements alentours qui se terminaient invariablement par une petite fiesta improvisée… j’ignore si mon statut d’expatriée a rendu les choses plus faciles pour nous alors, mais je peux t’assurer qu’en me réinstallant en France, non loin de Lille, j’ai été terrassée par un énorme coups de cafard. La froideur, la défiance, l’isolement, le manque de chaleur humaine, les grosses conventions sociales, le « chacun chez soi et chacun pour soi » à la Française, j’ai tout détesté en bloc.
Je m’étais habituée à saluer les gens dans la rue, ma fille également. De retour à Lille, si nous avions le malheur d’agir de même, on nous regardait un peu comme des bêtes curieuses…
Évidemment, je ne te cache pas que le sempiternel clivage français/néerlandais m’est apparu comme singulièrement grotesque lorsque je travaillais à Bruxelles surtout. La politique me navrait déjà alors et gâchait pas mal le plaisir de vivre dans un si magnifique pays. Il paraît que c’est pire aujourd’hui… et c’est bien dommage…
Manderley :-)
Bel hommage aux richesses dont regorgent notre pays et, tu as raison, le clivage géographique et linguistique est pathétique... Enfin, c'est merveilleux que tu aies eu l'occasion de les découvrir...
RépondreSupprimerMerci d'avoir pris le temps de les décrire!
Bonne soirée Manderley
Cette photo est sublime.
RépondreSupprimerCa donne envie d'y aller...
Alors, et quand tu as pensé à Petit Belge et à ses élèves, t'as pas pensé un petit peu à moi et à mes 28 lutins? lol
Bises
C
Bien sûr Célestine, mais comme tu as le Mont Ventoux et autres merveilles près de chez toi, je ne pensais pas que notre "petit" lion bravant la France intéresserait tes élèves... Si c'est le cas, fais-moi signe, on organise ça tout de suite!
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