Le bâtiment abritant la faculté de Communication de l'Université de Navarre a été construit par le bureau d'architectes 'Vicens et Ramos' (http://www.vicens-ramos.com/). Tout de suite, la polémique a fait rage parmi les étudiants: l'essence même de l'architecture était remise en cause. Les architectes ont privilégiés la lumière, la pureté, l'espace. Personnellement, j'en avais le souffle coupé: c'était un jeu de lumières extraordinaire sur une mer de béton blanc. Mais j'étais entourée de détracteurs: les portemanteaux étaient inexistants (afin de ne pas rompre l'harmonie), les bureaux trop bas, l'acoustique exécrable... j'avais quelques difficultés à défendre mon point de vue d'esthète. Aujourd'hui, épouse d'architecte et mère de trois enfants, je pense autrement. Amaury me répétait aujourd'hui encore que l'architecture doit être fonctionnelle et au service de l'homme. Réunir la fonctionnalité et la beauté, voilà le vrai défi de l'architecte. On ne peut oublier que l'architecture n'est pas libre, elle est soumise à des contraintes sociales, financières, politiques, spacio-temporelles. C'est sans doute là que réside la principale scission entre l'art et l'architecture.La photo a été prise par Adrian Mallol.


Comme chaque année, nous étions invités à l'avant-première d'Eurantica. Ce salon des antiquaires bruxellois s'affiche sous le signe de l'éclectisme et de la modernité. Eurantica, ce sont plus de 150 exposants de meubles, chinoiseries, bronzes, peintures anciennes et contemporaines, bijoux etc. Une flûte de champagne à la main, vous déambulez dans les allées, environné de merveilles que vous appréciez ou non. Une promenade mondaine très agréable mais aussi très frustrante. Il y a une telle profusion de belles choses que vous ne pouvez toutes les apprécier. Personnellement, j'étouffe un peu quand il y a trop de choses. Et comme vous êtes arraché à votre contemplation à chaque instant, finalement, vous ne profitez de rien. J'en ai tiré mon parti depuis longtemps: ce sera une opportunité pour revoir des connaissances dans un beau cadre, mais certainement pas une visite culturelle à proprement parler. Je n'ai fait que entr'apercevoir les toiles de Miro, les crayons de Picasso, Chagall et Modigliani. Dommage! Par contre, Amaury et moi sommes littéralement tombés amoureux de l'oeuvre d'un sculpteur animalier français dont je parlerai un peu plus tard. Il mérite un post rien que pour lui.





