Le bâtiment abritant la faculté de Communication de l'Université de Navarre a été construit par le bureau d'architectes 'Vicens et Ramos' (http://www.vicens-ramos.com/). Tout de suite, la polémique a fait rage parmi les étudiants: l'essence même de l'architecture était remise en cause. Les architectes ont privilégiés la lumière, la pureté, l'espace. Personnellement, j'en avais le souffle coupé: c'était un jeu de lumières extraordinaire sur une mer de béton blanc. Mais j'étais entourée de détracteurs: les portemanteaux étaient inexistants (afin de ne pas rompre l'harmonie), les bureaux trop bas, l'acoustique exécrable... j'avais quelques difficultés à défendre mon point de vue d'esthète. Aujourd'hui, épouse d'architecte et mère de trois enfants, je pense autrement. Amaury me répétait aujourd'hui encore que l'architecture doit être fonctionnelle et au service de l'homme. Réunir la fonctionnalité et la beauté, voilà le vrai défi de l'architecte. On ne peut oublier que l'architecture n'est pas libre, elle est soumise à des contraintes sociales, financières, politiques, spacio-temporelles. C'est sans doute là que réside la principale scission entre l'art et l'architecture.
La photo a été prise par Adrian Mallol.
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