Alors que je m'apprêtais à donner de l'argent, ma fille me disait que je ne pouvais pas le faire, sinon "nous allions être tout à fait pauvres".
C'est un sujet qui m'interpelle souvent. Dans quelle mesure sommes-nous responsables de la pauvreté qui nous entoure? Jusqu'où devons-nous la porter? A partir de quand lèsons-nous nos enfants en donnant ce à quoi ils auraient droit? Un sentiment profondément enfui (parce qu'on n'a pas toujours envie d'y prêter attention) est que nous devons être généreux comme nous voudrions qu'on le fut avec nous. Et si on échangeait les rôles? Quel serait alors notre regard? Quelles seraient nos attentes? Qui d'entre nous a déjà eu réellement faim ou froid sans pouvoir y remédier?
N'êtes-vous pas mal à l'aise quand vous refuser l'aumône à une personne, même si elle boit, même si elle utilise son enfant, même si elle feint un handicap? Quand vous jetez une demande de parrainage pour l'une ou l'autre association caritative? Quand vous regardez le JT dans votre canapé en prenant un apéro? Quand vous fermez votre porte à un membre de votre famille ou à un ami?
"Charité bien ordonnée commence par soi-même". D'accord, ensuite vient le voisin et puis le survoisin et le voisin de celui-ci...
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