vendredi 16 octobre 2009

L'art de déléguer


Je pensais m'arrêter sur les beautés de mon métier (sans doute parce que je suis confrontée ces jours-ci aux aspects les plus pénibles de celui-ci: avertissements, absentéisme à gérer etc etc...) mais je suis tombée sur un billet de Bérangère qui me laisse bien songeuse. Elle y parle de sa difficulté à laisser faire ses enfants, alors qu'elle agirait mieux et plus rapidement qu'eux.
Que ce soit dans le cercle familial ou professionnel, nous sommes tous tentés de prendre sur nous. Pourquoi?
Bérangère fournit la majorité des réponses: avoir la paix, être certaine du résultat, gagner du temps.
En même temps, l'enjeu est primordial: une mère (je ne parle pas d'elle bien entendu) qui fait tout à la place de sa progéniture ne permet pas à celle-ci de grandir, de faire des expériences, de se tromper, d'arriver à des résultats, de se former. Un chef qui ne délègue pas ne permet pas à ses subordonnés d'apprendre, d'évoluer, de prendre des initiatives et étouffera tout esprit d'équipe.
L'art de déléguer, c'est :
s'assurer que la personne aie les compétences nécessaires pour mener à bien les tâches qui lui sont confiées;
convaincre la personne qu'elle est capable d'assumer la tâche qui lui est attribuée et expliquer pourquoi on lui fait confiance;
lui faire confiance;
transmettre l'information nécessaire à la bonne exécution de la tâche;
se rendre disponible pour répondre aux questions éventuelles;
comprendre l'erreur si elle n'est pas répétitive;
évaluer le travail effectué avant de prendre une décision;
et peut-être le plus difficile de tout:accepter que le subordonné prenne du galon.
Si on agit de la sorte, je peux vous assurer que le manager et la mère (qui est un manager exposant 6) perdront sans doute un peu de temps au début, mais rapidement, ils pourront se reposer sur de nouvelles personnes de confiance.
A bon entendeur...

4 commentaires:

  1. C'est la pemière fois que je viens te lire. Jolie surprise ! Je suis là par l'intermédiaire de FD....

    je suis de tout coeur avec toi, tout à fait d'accord. On doit deléguer pour voir grandir les autres. à plus forte raison s'il s'agit de nos enfants.

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  2. Je suis absolument d’accord avec toi, déléguer est uns sorte de confiance accordée, une reconnaissance de la possibilité des autres.
    Déléguer c’est permettre à une équipe de s’épanouir…
    Bises Delphine

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  3. Bien d'accord! Mais il faut du courage pour déléguer, et certains parents n'en ont pas.

    Je me souviens de quelqu'un qui faisait les devoirs et punitions (écrire cent fois je ne dois pas parler en classe...) de ses enfants pour qu'ils ne se fatiguent pas...

    Je ne vous dirai pas les abominables conséquences de ce dévouement idiot! Ils n'ont jamais rien du faire pour l'aider, rien ranger, elle leur a coupé l'enfance et l'adolescence sous le pied, et leur âge adulte n'est qu'un long regret et une interminable rancoeur ...

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  4. Bienvenue Salpiglossis! Merci pour ton passage et ton commentaire. C'est une théorie que j'essaie d'appliquer mais qui n'est pas facile tous les jours: laisser l'enfant séparer le blanc du jaune d'oeuf ou faire la vaisselle alors que la cuisine va inévitablement se transformer en grande flaque boueuse, j'avoue que j'ai du mal.
    Mathéo, je te souhaite une douce soirée. J'espère que tu travaille dans une équipe hormonieuse et respectueuse d'autrui.
    Edmée, j'ose à peine y croire. Mais je connais des parents qui donnent des fessées à leurs enfants en mettant un coussin sur les fesses afin de ne pas leur faire mal... C'est clair que le but n'est pas de faire mal à l'enfant mais il y a une juste mesure en tout, non?

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